AA/ Istanbul

Un tribunal égyptien a renouvelé mardi la détention du dissident politique, Abdel Moneim Aboul Fotouh, chef du Parti d’opposition «Pour une Egypte forte» pour 45 jours. Il est accusé d’avoir contacté « des entités hostiles à l'Etat et de diffuser de fausses nouvelles».

Le Réseau arabe d'information sur les droits de l’Homme (organisation non gouvernementale, basée au Caire) a déclaré qu'«un tribunal chargé des affaires de terrorisme a décidé de renouveler la détention d’Aboul Fotouh pour 45 jours, après qu'il a dépassé la durée maximale de la détention provisoire ».

Selon la loi égyptienne, la période de détention provisoire dans les affaires pénales ne doit pas dépasser deux ans, mais dans de nombreux cas, cette durée maximale est dépassée, ce qui soulève des critiques en matière de droits humains.

Aboul Fotouh, qui est détenu dans une prison du Caire depuis la mi-février 2018, dans le cadre d'une enquête sur des accusations, dont il a démenti la véracité, portant sur « le commandement et la relance d'une organisation interdite (non mentionnée par le parquet) et la diffusion de fausses nouvelles ».

Le dissident égyptien avait été arrêté, un jour après son retour de Londres, après avoir accordé une interview à la chaîne qatarie « Al-Jazeera », dans laquelle il critiquait la politique du président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi.

À l'époque du défunt président, Hosni Moubarak (1981-2011), Aboul Fotouh a été arrêté plus d'une fois. Il était une figure de proue des Frères musulmans, avant de s'en séparer et de se présenter comme candidat indépendant à l’élection présidentielle de 2012.

*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail