RDC: plus de 60 morts dans des attaques rebelles en Ituri
- Les victimes ont été « exécutées à coups de machette », selon Jonathan Malema, membre de la société civile de l’Ituri

Congo
AA/Kinshasa/Pascal Mulegwa
Au moins 64 civils ont été tués dans des attaques attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), le week-end et lundi, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris mardi.
Le Baromètre sécuritaire du Kivu, projet conjoint de l’ONG Human Rights Watch et du Groupe d’étude sur le Congo (GEC) a indiqué dans une note aux médias qu’au moins 37 civils ont été tués lundi aux villages d'Apende, Ndimo et Bwanasura dans le territoire d’Irumu, à la lisière entre la province de l’Ituri et le Nord-Kivu.
« Cela porte à au moins 64 le nombre de civils tués sur ce territoire depuis vendredi 11 mars », a déclaré le groupe de chercheurs, pointant la responsabilité des ADF. Un porte-parole de l’armée congolaise a confirmé les exactions sans préciser le nombre de victimes.
Les victimes ont été « exécutées à coups de machette », a précisé Jonathan Malema, membre de la société civile de l’Ituri, affirmant que ces villages ne connaissent aucune présence militaire.
L'Ituri, frontalière de l'Ouganda, est affectée depuis 2019 par les violences attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), considérées comme le plus meurtrier des multiples groupes armés qui écument l'est de la RDC depuis plus d'un quart de siècle.
L'Ituri et la province voisine du Nord-Kivu, sont placées depuis mai 2021 sous état de siège, une mesure exceptionnelle qui donne les pleins pouvoirs à l'armée et à la police mais qui n'a pas permis jusqu'à présent de mettre fin aux exactions des groupes armés. Pour renforcer l’état de siège, Kinshasa a fait appel aux troupes ougandaises depuis fin novembre 2021 pour des opérations conjointes visant l’ADF.