La France réaffirme son soutien à l’Ukraine lors d’un entretien bilatéral au G7
– Jean-Noël Barrot a rencontré son homologue ukrainien Andrii Sybiha en marge de la réunion des Affaires étrangères du G7 à Fiuggi.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a tenu un entretien avec son homologue ukrainien, Andrii Sybiha, ce mardi 26 novembre à Fiuggi (Italie), à l’occasion de la réunion des chefs de la diplomatie des pays du G7.
Par voie de communiqué, le Quai d’Orsay a indiqué que Jean-Noël Barrot a réitéré l’engagement ferme de la France à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps et intensément que nécessaire face à l’agression russe ». Selon le ministre, « seule une paix juste et durable, dans le respect de la Charte des Nations Unies, permettra d’assurer la sécurité de l’Ukraine et la nôtre ».
L’entretien a permis d’aborder la mise en œuvre d’un prêt de 50 milliards de dollars promis par le G7 en juin dernier, a précisé le communiqué. Ce financement, tiré des revenus d’aubaine générés par les avoirs russes immobilisés en Europe, vise à couvrir les besoins civils et militaires de l’Ukraine pour l’année à venir.
Cet accord, toujours en phase d’opérationnalisation au niveau européen, s’inscrit dans une stratégie coordonnée entre les membres du G7 pour « renforcer la résilience ukrainienne » face au conflit.
En marge de cet échange, les discussions ont également souligné l’importance de préserver la stabilité du continent européen, alors que le conflit en Ukraine continue de peser sur la sécurité collective.
Depuis le début de la guerre en Ukraine le 24 février 2022, la France a intensifié son soutien militaire à Kiev, livrant des équipements stratégiques comme les canons Caesar, des missiles antichars Milan et des avions Mirage 2000, tout en formant des soldats ukrainiens sur son territoire. En 2024, une brigade ukrainienne de 2 300 hommes a été formée en France. Parallèlement, la contribution française à la Facilité Européenne pour la Paix est de 1,32 milliard d’euros cette année, selon le Gouvernement français.
Pour rappel, le 24 février 2022, la Russie a lancé une offensive militaire en Ukraine, ce qui a provoqué de multiples réactions à l’échelle internationale, notamment de l'Union européenne et des États-Unis, ainsi que l'imposition de sanctions financières et économiques à l'endroit de Moscou et un soutien militaire et financier à Kiev.
La Russie affirme être intervenue pour protéger les populations russophones majoritaires dans les régions séparatistes du Donbass, notamment celles de Donetsk et de Lougansk qui souhaitaient obtenir leur indépendance de l'Ukraine et qui ont fini par être annexées par la Russie suite à deux référendums tenus en septembre 2022 dans ces territoires.
La Russie pose, par ailleurs, comme préalable, pour mettre un terme à son opération, le renoncement de l'Ukraine à ses plans d'adhésion à des entités et alliances militaires, dont l'Otan, et l’adoption d’un statut de "neutralité totale", ce que Kiev considère comme étant une "ingérence dans sa souveraineté".
Depuis le 6 août 2024, des troupes ukrainiennes mènent une opération de grande envergure sur le sol russe, notamment dans la région de Koursk, frontalière de l'Ukraine.