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Algérie : Réduction de la peine de l’ancien ministre de la Justice sous Bouteflika

- Tayeb Louh écope de 2 ans de prison ferme pour « abus de fonction », « trafic d’influence » et « entrave au bon fonctionnement de la justice »

Fatma Bendhaou  | 11.05.2022 - Mıse À Jour : 11.05.2022
Algérie : Réduction de la peine de l’ancien ministre de la Justice sous Bouteflika

Algeria


AA/Alger/Aksil Ouali

La Cour d'Alger a condamné, ce mercredi, l’ancien ministre de la Justice sous Bouteflika, Tayeb Louh, à deux ans de prison ferme pour « abus de fonction », « trafic d’influence » et « entrave au bon fonctionnement de la justice ». Le juge près la cour qui a traité, en appel, le dossier de l’ancien ministre en détention depuis 2019, a réduit ainsi sa peine initiale qui était de 3 ans de prison.

Il a également levé le gel sur la villa familiale du ministre. Cependant, Tayeb Louh ne quitte pas la prison en raison de son inculpation dans une autre affaire, liée à l’annulation en 2013 du mandat d’arrêt international lancé à l’époque contre l’ex-ministre de l’Energie, Chakib Khelil, qui s’est réfugié aux Etats-Unis d’Amérique.

Poursuivi dans la même affaire, l’homme d’affaires Tarek-Noah Kouninef a été condamné, quant à lui, à la même peine, alors qu’il a été condamné en première instance à 3 ans de prison ferme. L’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, Tayeb Benhachem, a écopé, lui, d’une peine de 18 mois de prison avec sursis. Pour rappel, le procureur général près la Cour d’Alger avait requis, la semaine passée, une peine de 10 ans de prison ferme à l’encontre des trois accusés, avec confiscation de tous les biens et comptes bancaires saisis dans le cadre de cette affaire.

Dans sa plaidoirie, le procureur a indiqué que les faits de cette affaire remontent à 2014 lorsque la société Kouninef avait importé du ciment surfacturé pour bénéficier des avantages douaniers. En témoignent « les instructions données par les accusés Louh et Benhachem et leurs menaces, d’où la non application des mandats d'arrêts et la mise en détention de Tarek Kouninef ».

En mars dernier, le pôle pénal financier et économique du tribunal algérois de Sidi M’hamed a condamné l’ancien ministre Tayeb Louh à trois ans de prison ferme. Il avait été condamné également, en octobre 2021, pour les mêmes chefs d’inculpation dans un autre procès impliquant des hommes d’affaires proches de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika. Mais dans la loi algérienne, l’auteur d'infractions multiples n’exécute qu’une seule peine, la plus lourde.

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