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Coopération énergétique : des entreprises turques et chinoises visent les marchés des pays tiers

- Le partenariat avec la Chine, considéré comme stratégiquement important ces dernières années, permet à la Türkiye de bénéficier des technologies et capacités d’approvisionnement chinoises

Handan Kazancı, Firdevs Bulut Kartal  | 27.06.2025 - Mıse À Jour : 27.06.2025
Coopération énergétique : des entreprises turques et chinoises visent les marchés des pays tiers

Istanbul

AA / Istanbul / Handan Kazancı, Firdevs Bulut Kartal

Des entreprises turques et chinoises renforcent leur coopération dans le domaine des énergies renouvelables et explorent des opportunités pour étendre leur partenariat à des pays tiers, en combinant la connectivité régionale de la Türkiye avec la capacité industrielle de la Chine, selon des représentants du secteur.

La Türkiye, qui prévoit d’augmenter sa capacité installée en énergie solaire et éolienne à 120 000 mégawatts d’ici 2035, intensifie sa coopération en matière de technologie, d’équipement et de financement pour atteindre ses objectifs en matière d’énergie renouvelable.

Le partenariat avec la Chine, considéré comme stratégiquement important ces dernières années, permet d’intégrer les technologies et les capacités d’approvisionnement chinoises en Türkiye, notamment dans les domaines des panneaux solaires et des systèmes de batteries.

En tant que leader mondial dans ces secteurs, la Chine tisse des liens plus étroits avec les entreprises turques, qui s’impliquent de plus en plus dans des projets conjoints d’investissement et de production.

L’expérience éprouvée de la Türkiye sur le terrain dans des régions diverses, ses solides liens économiques et sa capacité avérée à mener à bien des projets, mettent en évidence son potentiel pour mener des investissements et des projets énergétiques conjoints dans des pays tiers.

Une avancée concrète dans cette direction a été le lancement de la « Plateforme de gestion de la chaîne d’approvisionnement mondiale » par l’Association des jeunes entrepreneurs turcs (TÜGİAD), en coopération avec le Conseil chinois de l’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20 (G20 YEA).

Cette plateforme permet d’établir des liens directs entre les entreprises turques et chinoises, ouvrant la voie à des partenariats dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de la technologie.

La combinaison de l’accès régional de la Türkiye et des capacités de production et d’investissement mondiales de la Chine crée un cadre complémentaire pour fournir des solutions énergétiques dans les pays tiers.


- « La Türkiye offre un accès à l’Europe, l’Asie, le Moyen-Orient et l’Afrique »

Tianqi Han, président de la section chinoise de l’Alliance des jeunes entrepreneurs du G20, a déclaré à Anadolu que cette initiative marque le début d’un partenariat à long terme avec TÜGİAD.

Rappelant l’ouverture du centre Chine de TÜGİAD en avril à Pékin, Han a indiqué que la plateforme réunit les ressources des deux pays afin de soutenir les jeunes entrepreneurs et les coentreprises.

Développée avec la participation du géant chinois de l’énergie China Energy Engineering Corporation (CEEC), la plateforme a vu le jour en réponse à une forte demande des entreprises du secteur des énergies renouvelables, a-t-il poursuivi. Plus de 50 demandes de membres ont été reçues, dont 95 % visaient à accéder à des fournisseurs chinois.

Han a souligné que la plateforme offre une solution intégrée à toutes ces demandes, avec les meilleurs prix, des conditions avantageuses et des garanties de qualité, ajoutant : « Ce n’est que la première étape. »

Outre les énergies renouvelables, la plateforme soutiendra les entreprises turques dans l’accès aux machines, à la robotique et à d’autres équipements industriels chinois, a-t-il ajouté. « Nous passons à la deuxième étape, qui vise à apporter un appui précis aux besoins en financement des entreprises turques », a-t-il dit.

Han a également indiqué que le premier accord signé dans le cadre de cette plateforme porte sur un projet de 50 mégawatts d’une valeur de 10 millions de dollars.

Il a insisté sur le fait que la plateforme ouvre la voie à une coopération stratégique, au-delà des simples accords commerciaux.

« Nous voyons un grand potentiel entre nos deux communautés », a-t-il déclaré.

« La Türkiye offre un excellent accès à l’Europe, à l’Asie, au Moyen-Orient et à l’Afrique », a-t-il expliqué.

Il a précisé que le potentiel réside non seulement dans le partenariat bilatéral, mais aussi dans l’alliance des deux pays pour explorer les vastes marchés des régions voisines.

Han a par ailleurs mis en avant les rencontres bilatérales organisées par CEEC avec des entreprises turques à Istanbul dans le cadre de ce projet.

« En seulement deux mois, nous avons déjà signé un premier contrat d’environ 10 millions de dollars, générant des bénéfices concrets pour les entreprises des deux pays. Après cette visite, je pense que de nombreuses autres demandes verront le jour », a-t-il déclaré.

Il a conclu en précisant qu’ils espèrent atteindre un volume d’un gigawatt dans les plus brefs délais, ce qui constitue leur objectif pour la première phase.


- TÜGİAD vise une coopération élargie avec les pays du G20

Selim Baykal, président de la branche de Bursa de TÜGİAD et responsable du groupe de travail sur la Chine, a déclaré que leur objectif était d'établir une coopération avec l'ensemble des pays membres du G20, et que la Chine avait été la première à répondre favorablement.

Baykal a souligné que le partenariat avec la Chine reposait sur un principe de bénéfice mutuel, précisant : « Des marchandises sont déjà importées de Chine vers la Türkiye, et les entreprises turques commercent également avec des sociétés chinoises. »

Il a noté que le système pouvait certainement être amélioré et que, si la partie chinoise apportait un soutien financier, le volume des échanges commerciaux pourrait croître considérablement pour les deux parties.

« Lorsque les Chinois ont compris qu’ils pouvaient jouer un rôle plus actif dans les pays tiers aux côtés des chefs d’entreprises turcs, ils ont rapidement adopté le projet et accéléré sa mise en œuvre », a-t-il poursuivi.

« Nous disposons d’un savoir-faire en ingénierie, d’une solide capacité de réalisation de projets et de réseaux d’affaires établis dans des régions comme l’Afrique, le Moyen-Orient, les Balkans, l’Europe et les Républiques turciques », a-t-il ajouté.

« Ensemble, nous avons réalisé que dans ces marchés, 1 + 1 pouvait faire 3. C’est pourquoi la partie chinoise a également donné la priorité au projet et l’a rapidement fait avancer. »

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir

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