Monde, Économie

Liban : Le gouvernement décide de ne pas payer les dettes arrivant à échéance lundi

Euro-obligations d’une valeur de 1,2 milliard de dollars

Mourad Belhaj  | 07.03.2020 - Mıse À Jour : 07.03.2020
Liban : Le gouvernement décide de ne pas payer les dettes arrivant à échéance lundi

Beyrut

AA / Beyrouth / Youssef Hussein

Le gouvernement libanais, ainsi que de hauts responsables politiques, économiques et financiers au Liban, ont décidé, samedi, à l'unanimité, de ne pas rembourser l'emprunt de 1,2 milliard de dollars d’Euro-obligation qui arrive à échéance lundi.

Le Liban aurait dû rembourser, le 9 mars, 1,2 milliard d’Euro-obligations d'une valeur de 1,2 milliard de dollars, tandis que d'autres dettes arriveront à échéance le mois prochain d'une valeur proche de 2,7 milliards de dollars.

La chaîne libanaise "Al-Jadid TV" a déclaré, samedi, que le gouvernement avait voté à l'unanimité de ne pas rembourser l'emprunt d’Euro-obligations qui arrive à échéance lundi.

D'autre part, la présidence libanaise a déclaré, samedi, que "le conseil ministériel qui s'est tenu à Baabda sous la présidence du président Michel Aoun a été consacrée à l'étude de la décision à prendre concernant les échéances des Euro-obligations ".

La présidence a déclaré, dans un communiqué, que le Conseil a entendu un exposé de consultants locaux et internationaux sur les différentes implications de toute décision qui sera prise.

Les participants à la réunion ont convenu à l'unanimité de la nécessité d'appuyer le gouvernement libanais dans les différentes étapes et décisions qu’il prendra au cours de la période à venir, "à l'exception du paiement des dettes ".

Différentes villes libanaises ont connu des manifestations, samedi, sous le slogan "Nous Ne Payerons pas", pour marquer le refus de payer les Euro-obligations.

Le mois dernier, Fitch Ratings a déclaré que la situation financière au Liban laisse entrevoir la possibilité de restructurer les dettes du pays, accompagnées de négociations compliquées avec les créanciers.

Le mois dernier, le président du Parlement libanais, Nabih Berri, a déclaré que la restructuration de la dette publique est la meilleure solution pour gérer la crise financière et monétaire dans le pays.

Le Liban connaît actuellement une grave crise financière et économique, le taux de change d'un dollar sur le marché noir (non officiel) s'élevant à 2500 livres, soit une augmentation de 47% par rapport au taux de change officiel de 1508 livres.

La situation au Liban est rendue plus difficile par le fait que depuis le 17 octobre, des manifestations populaires ont soulevé des demandes politiques et économiques et que les manifestants bloquent de temps en temps des routes clés et des institutions gouvernementales.

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