AA / Beyrouth

Le Syndicat des propriétaires de boulangeries et de fours au nord du Liban a annoncé mardi qu'il cessera de fonctionner, à partir de mercredi, en raison du manque de carburant nécessaire à la préparation du pain et de la farine.

C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par le syndicat après une réunion élargie tenue à son siège à Tripoli (nord).

Dans une déclaration aux médias, le capitaine Tarik El-Meir a affirmé qu’il y a une crise due au manque de farine et de carburant soulignant que les gens sont désormais menacés de ne plus pouvoir obtenir leur pain quotidien.

A noter qu’aucune communication officielle n’a été émise du ministère libanais de l'Économie à ce sujet.

Le ministère de l'Économie fournit généralement de la farine et du carburant aux propriétaires de boulangeries et de fours, par le biais de bons hebdomadaires à un prix subventionné. Cependant, les propriétaires de boulangeries se plaignent du manque des deux matières. Plus de farine dans les minoteries ni mazout chez les distributeurs de carburant.

Pour sa part, Shadi al-Sayed, représentant de la Fédération des syndicats du nord, a indiqué que le carburant et la farine ne sont plus disponibles dans les régions de Tripoli, Akkar, et Miniyeh-Danniyeh (nord), notant que certaines boulangeries se procurent du mazout au marché noir.

Le prix officiel d'un réservoir du mazout (20 litres) est d'environ 98 000 livres libanaises (65 dollars selon le prix officiel), mais en raison de la rareté de la substance, il est parfois vendu sur le marché noir à un prix élevé de 350 000 livres (231,7 dollars).

Depuis fin 2019, le Liban est frappé de plein fouet par une grave crise économique, qui a entraîné un effondrement financier et une baisse des devises étrangères allouées aux importations, ce qui s'est traduit par une pénurie de carburant, de médicaments et autres produits de base.

*Traduit de l'arabe par Wejden Jlassi