AA / Ankara / Aamir Latif

Les nouveaux droits de douane mondiaux, imposés par le président Donald Trump et allant de 15 % à 50 %, sont entrés en vigueur jeudi aux États-Unis.

La semaine dernière, Trump avait signé des décrets visant à instaurer des tarifs dits « réciproques » contre plus de 67 pays, en dépit des inquiétudes concernant une possible hausse de l’inflation et un ralentissement de la création d’emplois.

Les taux les plus élevés concernent des produits en provenance d’Inde (50 %), du Brésil (50 %), du Laos (40 %), du Myanmar (40 %), de la Suisse (39 %), de l’Irak (35 %) et de la Serbie (35 %).

Par ailleurs, 21 autres pays devront également faire face à des droits supérieurs à 15 %, notamment le Vietnam (20 %), Taïwan (20 %), le Pakistan (19 %) et la Thaïlande (19 %).

Initialement, l’Inde était visée par une taxe de 25 %, mais Trump a annoncé mercredi une surtaxe additionnelle de 25 % en raison de la poursuite par New Delhi de ses achats de pétrole russe, ouvrant ainsi un nouveau front dans sa guerre commerciale.

L’Inde a fermement condamné cette décision, qualifiant la mesure d’« injuste, injustifiée et déraisonnable ».

Parallèlement, un responsable de la Maison Blanche a indiqué que les importations japonaises ne bénéficieront pas d’un traitement préférentiel, contrairement à ce que Tokyo espérait dans le cadre d’un récent accord commercial, selon l’agence Kyodo News.

Selon ce responsable, qui a requis l’anonymat, les produits japonais seront soumis à un tarif de 15 % en plus des droits déjà existants — à la différence de l’Union européenne qui bénéficie, elle, d’un régime plus favorable.

Ce développement contraste nettement avec les explications données par le gouvernement japonais concernant les termes de l’accord commercial de dernière minute conclu entre les deux alliés.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba