Les cours du pétrole en hausse sur fond d’inquiétudes concernant les approvisionnements russes
- Tout en ignorant l'annonce de l’Agence internationale de l'énergie, faisant état d’un recours historique aux réserves stratégiques de brut

Istanbul
AA / Istanbul
Les cours du pétrole brut ont encore augmenté, lors des échanges de ce vendredi, confortant le prix du baril Brent qui s’établit au-dessus de 100 dollars. Les inquiétudes concernant les approvisionnements de pétrole russes ont largement éclipsé l'annonce faite par l'Agence internationale de l'énergie, du plus grand recours jamais décidé aux réserves stratégiques de pétrole.
À 09 h 15 GMT, le cours des contrats à terme sur le pétrole de référence Brent, pour une livraison en juin, s'est échangé à 102,02 dollars le baril, avec une augmentation de 1,43 %, soit 1,4 dollars.
Les contrats à terme sur le brut US West Texas Intermediate (WTI), pour une livraison en mai, ont augmenté de 1,65 %, soit 1,58 dollars, à 97,61 dollars le baril.
Les pays occidentaux, menés par les États-Unis, ont annoncé, dans la journée du jeudi, une cinquième série de sanctions contre Moscou, en réponse à la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine, qui a commencé le 24 février dernier. Cette énième série concerne les importations de charbon russe, une décision qui risquerait bien d’exacerber la demande sur le pétrole et le gaz naturel.
Les appels à interdire le pétrole russe se sont multipliés, ce qui signifierait la privation des marchés d'un volume d’environ 5,7 millions de barils de pétrole russe.
La hausse des cours du pétrole a ignoré l'annonce faite par l'Agence internationale de l'énergie, dans la journée du jeudi, qui a fait savoir que ses pays membres, parmi les grands consommateurs de pétrole, se sont engagés à puiser 120 millions de barils des réserves stratégiques d'urgence, sur une durée de 6 mois, avec la possibilité de porter ce volume à 240 millions de barils.
Il s'agit du plus grand recours aux réserves stratégiques pétrolières de l'histoire. C’est aussi la seconde décision de ce genre en moins d’un mois.
Le président américain, Joe Biden, a ordonné la semaine dernière d’injecter 180 millions de barils de pétrole puisés dans les réserves américaines, sur une période de 6 mois, à raison d'un million de barils par jour.
L'annonce du recours aux réserves a contribué à une certaine accalmie dans les marchés au cours de la semaine. Cependant, les cours du pétrole devraient encaisser des pertes hebdomadaires record, à hauteur des 3 % pour le Brent et des 5 % pour le brut américain WTI.
*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour
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