Les cours du brut américain en hausse sur fond de pourparlers européens pour interdire le pétrole russe
- Les cours du Brent demeurent stables

Istanbul
AA / Istanbul
Les cours du pétrole brut américain ont augmenté, au moment où les cours du Brent de la mer du Nord se sont stabilisés, lors des échanges de ce vendredi, sur fond de discussions, au sein de l'Union européenne, pour interdire le pétrole russe, en tant que sanction prise contre la guerre menée par la Russie contre l'Ukraine.
À 08 h 15 GMT, les cours des contrats à terme sur le brut US West Texas Intermediate (WTI), pour une livraison en mai, se sont échangés à 106,51 dollars le baril, avec une augmentation de 2,17 %, soit 2,26 dollars.
Les contrats à terme sur le brut Brent, pour une livraison en juin, se sont échangés à 111,23 dollars le baril, avec une légère baisse de 0,09 %, soit 10 cents.
Les deux indices de référence devraient réaliser des gains hebdomadaires records de plus de 10 % chacun, au terme d'une semaine qui a connu de fortes fluctuations, avec des indicateurs et des rapports contradictoires concernant l'offre et la demande de brut.
Le journal américain New York Times a rapporté, dans la journée du jeudi, que les responsables de l'Union européenne envisageaient d'imposer un embargo progressif sur les importations de pétrole russe, et ce, afin de donner à des pays comme l'Allemagne suffisamment de temps pour trouver des sources alternatives.
Jusqu'à présent, les sanctions européennes n'ont pas inclus un embargo sur les importations énergétiques russes, dont l'Europe dépend largement, contrairement aux États-Unis, qui ont imposé un embargo précoce des importations de pétrole et de gaz en provenance de Russie.
Les estimations de l'Agence internationale de l'énergie, rendue publiques dans la journée du mercredi, avaient contribué à soutenir les cours du brut, durant la semaine. L’AIE a en effet prévu une diminution des exportations de pétrole russe à hauteur de 3 millions de barils par jour en avril, en raison de la réticence volontaire des sociétés de commerce internationales à acheter du pétrole russe, de peur d'être exposé aux sanctions occidentales.
La Russie est le deuxième plus grand pays exportateur de pétrole au monde, après l'Arabie saoudite, avec une moyenne d'environ 5,5 millions de barils par jour.
Le 24 février, la Russie a entamé une guerre contre l’Ukraine, suscitant une vive réaction de l'Occident, qui a répondu en imposant un vaste ensemble de sanctions qui ont perturbé les approvisionnements des marchés mondiaux en pétrole.
Au cours des deux dernières semaines, les cours du pétrole ont continué d'augmenter, tout en ignorant les plans des grands pays, menés par les États-Unis, de puiser 120 millions de barils de pétrole depuis les réserves stratégiques, et ce, durant les six prochains mois.
De plus, l’augmentation significative des réserves américaines de brut commercial, d’un volume de 9,4 millions de barils, qui avait eu lieu la semaine dernière, n'a pas suffi à lester les cours.
*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour
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