AA / Istanbul

Les cours de l'or ont baissé lors des échanges de ce vendredi, sous la pression exercée par l’indice du dollar, mais ils restent proches de leur seuil le plus élevé depuis 5 mois, et devraient réaliser les meilleurs gains hebdomadaires depuis 6 mois, grâce au soutien qui leur est apporté par la parution des données de l'inflation aux États-Unis.

À 08 h 20 GMT, le cours du métal précieux a baissé de 0,46 %, soit 8,43 dollars, à 1 853,14 dollars l'once.

Les contrats américains à terme sur l'or ont aussi reculé de 0,47 %, soit 8,65 dollars, à environ 1 855 dollars l'once.

Les cours de l'or, en cette journée du vendredi, ont augmenté à plus de 5 % par rapport aux résultats de clôture de la semaine dernière, réalisant ainsi le meilleur gain hebdomadaire, depuis le mois de mai 2021.

Les gains des cours de l'or ont été réfrénés par une forte reprise du dollar, atteignant son plus haut sommet depuis plus d'un an.

L'indice du dollar, qui mesure la performance de la devise américaine par rapport à six autres devises principales concurrentes, a légèrement diminué de 0,02 %, ce vendredi, mais demeure à son plus haut pic depuis octobre 2020.

Un dollar fort réduirait l'attrait de l'or pour les détenteurs des autres devises.

Le dollar et l'or ont progressé en un mouvement parallèle rare, après la parution des données américaines, dans la journée du mercredi, qui ont montré une hausse au-dessus du seuil prévu de l'inflation annuelle aux États-Unis, à 6,2 % en octobre dernier, un niveau élevé et inédit depuis 31 ans.

La hausse de l'inflation a alimenté les spéculations anticipant le lancement des plans de hausse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine, une mesure qui avait soutenu le dollar sur le long terme.

En même temps, l'accélération de l'inflation américaine a accru l'appétit des investisseurs pour le métal précieux, dans la mesure où l’or constitue un garde-fou contre l’inflation et un outil de maintien de la valeur.

Depuis mars 2020, la Réserve fédérale américaine a maintenu les taux d'intérêt à un niveau historiquement bas, compris dans la fourchette allant de 0 à 0,25 %, face aux répercussions de la pandémie de coronavirus. La Fed maintient toujours ses déclarations précédentes où elle avait affirmé que la hausse de l'inflation est "temporaire".

Mais les déclarations du Président américain, Joe Biden, faites dans la journée du jeudi, affirmant que "l'inversion de la tendance à la hausse de l'inflation est ma priorité absolue" ont accru les spéculations sur une augmentation des taux d'intérêt par la Réserve fédérale, plus tôt que prévu, vers la fin de l’année 2022.

*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour