Le baril de Brent grimpe au-dessus des 87 dollars, son seuil le plus haut niveau depuis avril
- Les données économiques ont indiqué un ralentissement économique aux États-Unis, le plus grand pays consommateur de pétrole au monde, limitant la hausse des prix sur fond d’inquiétudes parmi les acteurs du marché autour de la demande

Ankara
AA / Ankara / Duygu Alhan
Le cours du baril de pétrole Brent a dépassé les 87 dollars lors des échanges matinaux de ce vendredi, passant au-dessus de son seuil le plus élevé depuis avril, avec la parution de données indiquant une baisse des réserves de pétrole brut aux États-Unis, le plus grand pays consommateur de pétrole au monde, les prévisions d’une saison de vacances estivales chargée et l’escalade des tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
Le baril de brut Brent de référence internationale s'est échangé à 87,52 dollars le baril à 10 h 22 heure locale (07 h 22 GMT), avec une hausse de 0,10 % par rapport au cours de clôture du jeudi qui avait conclu la journée à 87,43 dollars le baril.
Le baril américain de référence américain West Texas Intermediate (WTI) s'est, pour sa part, échangé à 84,10 dollars le baril, avec une hausse de 0,04 % par rapport au cours d’hier qui avait clôturé les échanges à 84,06 dollars le baril.
Les chiffres officiels de l'Energy Information Administration (EIA) font état d'une baisse de 12,2 millions de barils des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis, à un moment où le marché tablait sur une baisse des réserves d’environ 400 000 barils.
Les chiffres américains ont également indiqué une baisse de la production américaine de pétrole brut de 27 000 barils par jour (b/j) pour atteindre environ 13,58 millions de b/j au cours de la semaine du 28 juin. Le recul de la production pétrolière a renforcé les inquiétudes des acteurs du marché concernant l'offre et a contribué à la tendance haussière des prix du baril de pétrole.
Dans une autre perspective, les prévisions d’une augmentation des voyages durant la saison estivale a renforcé l’idée d’une hausse de la demande, soutenant du coup la hausse des prix.
Dans un tout autre registre, les tensions géopolitiques au Moyen-Orient et en mer Rouge, l'une des routes maritimes les plus fréquentées au monde pour les exportations de pétrole et de carburant, continuent d'impacter les cours du pétrole.
Le groupe des Houthis au Yémen a signalé, dans la soirée du jeudi, trois nouvelles frappes aériennes américano-britanniques contre ses positions dans l'ouest du gouvernorat d’Al-Hodeïda. Deux frappes ont visé le district d'Al Luhayya, a rapporté la télévision Al-Masirah, contrôlée par les Houthis. Dans un reportage ultérieur, la chaîne a indiqué qu'une autre frappe aérienne avait visé la zone d'Al-Jah, dans le district de Bayt al-Faqih, dans le même gouvernorat.
La hausse des cours du baril de brut a tout de même été freinée par la parution de données économiques négatives aux États-Unis, qui ont limité la hausse des prix en suscitant des inquiétudes du marché quant à l’état de la demande.
Les chiffres les plus récents ont indiqué que les effectifs du secteur privé n’ont augmenté que de 150 000 nouveaux emplois en juin, un chiffre inférieur à ce qui a été anticipé par le marché. Dans un même registre, la croissance annuelle des salaires a également enregistré sa plus faible augmentation depuis août 2021, à 4,9 %.
Le nombre de personnes qui ont souscrit à une première demande d’allocation de chômage aux États-Unis a également augmenté de 4 000 pour atteindre 238 000 personnes au total, au cours de la semaine du 29 juin par rapport à la semaine précédente, dans un chiffre qui dépasse les prévisions du marché.
* Traduit de l’anglais par Mounir Bennour.
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