La Türkiye et le Royaume-Uni en route vers un accord de libre-échange de « nouvelle génération »
- Selon le ministère britannique du Commerce, le deuxième cycle de négociations s’est déroulé de manière productive, avec des avancées notables dans de nombreux domaines, notamment le commerce numérique, les services financiers et professionnels...

London, City of
AA / Londres-Ankara / Numan Erkul Mert Davut
La Türkiye et le Royaume-Uni s’apprêtent à entamer en novembre le troisième cycle de négociations visant à actualiser leur accord de libre-échange (ALE), après deux séries de discussions fructueuses menées dans la perspective d’un « accord de nouvelle génération et global ».
Selon les informations obtenues par le correspondant de Anadolu auprès du ministère turc du Commerce, le deuxième cycle de négociations sur la mise à jour de l’ALE, entré en vigueur en 2021 entre la Türkiye et le Royaume-Uni, s’est achevé avec succès à Londres du 15 au 19 septembre.
Lors de ce cycle, les discussions ont porté sur le commerce des marchandises et les questions connexes, notamment la politique commerciale, les mesures sanitaires et phytosanitaires, les douanes et la facilitation des échanges. Les deux parties ont particulièrement échangé sur l’ouverture réciproque de nouveaux marchés pour les produits agricoles, l’élargissement de la coopération en matière de mesures sanitaires et phytosanitaires, ainsi que sur la mise en œuvre d’initiatives visant à simplifier les procédures douanières, tant par les canaux traditionnels que numériques.
– Des contacts approfondis ont été établis
Au cours de ces réunions, des échanges approfondis ont eu lieu dans des domaines tels que les services financiers, les télécommunications, les services juridiques, le transport maritime ainsi que les services postaux et de messagerie. Les questions relatives au chapitre du commerce numérique — axé sur le transfert sécurisé des données — et à la protection des investissements figuraient parmi les principaux points à l’ordre du jour.
Ainsi, les deux pays visent à faciliter le commerce des services et les investissements, à renforcer la sécurité juridique et à réduire les coûts commerciaux grâce à une intégration plus étroite dans le domaine du commerce numérique.
Dans ce cadre, le chapitre relatif au « Règlement des différends », destiné à résoudre les éventuels problèmes pouvant survenir dans la mise en œuvre de l’accord de libre-échange, a également été inscrit à l’ordre du jour.
- Une évolution positive des négociations
Selon les informations communiquées par le ministère britannique du Commerce, le deuxième cycle de négociations s’est déroulé de manière productive, avec des avancées notables dans de nombreux domaines, notamment le commerce numérique, les services financiers et professionnels, ainsi que les investissements.
Au cours de ce cycle, les deux parties ont poursuivi leurs échanges sur les domaines de coopération, tout en réaffirmant leurs engagements internationaux et en travaillant sur les priorités communes définies.
Les négociations devraient se poursuivre en novembre 2025 avec un troisième cycle, dans l’objectif de transformer l’accord de libre-échange en un accord « de nouvelle génération et global ».
– Des relations commerciales solides entre les deux pays
Le Royaume-Uni estime qu’un renforcement des échanges avec la Türkiye contribuerait à la création d’emplois et à la prospérité du pays, tandis que le marché britannique, avec ses 69 millions d’habitants et une forte demande de consommation, revêt une importance stratégique pour la Türkiye.
Selon les données du ministère turc du Commerce, le volume annuel des échanges entre les deux pays a atteint 22 milliards de dollars l’an dernier, faisant du Royaume-Uni le 7ᵉ partenaire commercial de la Türkiye. Avec un excédent de 8 milliards de dollars, le Royaume-Uni se distingue également comme le pays avec lequel la Türkiye enregistre son plus important surplus commercial.
D’après les statistiques du ministère britannique du Commerce, la Türkiye figure au 16ᵉ rang parmi les partenaires commerciaux du Royaume-Uni et les échanges bilatéraux ont contribué directement, en 2020, à la création d’environ 57 100 emplois à travers le pays.
*Traduit du turc par Ben Amed Azize Zougmore
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