Monde, Économie

La Chine presse les Pays-Bas d’agir concrètement dans l’affaire Nexperia

- Pékin déplore l’absence de mesures pratiques des autorités néerlandaises pour protéger les droits des entreprises chinoises, selon le ministère chinois du Commerce

Berk Kutay Gökmen  | 08.11.2025 - Mıse À Jour : 08.11.2025
La Chine presse les Pays-Bas d’agir concrètement dans l’affaire Nexperia

Istanbul

AA / Istanbul / Berk Kutay Gokmen

La Chine a exhorté samedi les Pays-Bas à présenter des « plans constructifs » et à prendre des « mesures concrètes » pour résoudre l’affaire des puces Nexperia, rapporte l’agence officielle Xinhua.

Un porte-parole du ministère chinois du Commerce a tenu ces propos après la déclaration publiée jeudi par le ministre néerlandais de l’Économie, Vincent Karremans, concernant le fabricant de semi-conducteurs Nexperia, filiale à l’étranger de la société chinoise Wingtech.

Karremans avait indiqué que « les Pays-Bas resteront en contact étroit avec les autorités chinoises » et s’était dit satisfait de la décision chinoise d’autoriser la reprise des livraisons depuis les sites de Nexperia en Chine.

En réponse, le porte-parole du ministère chinois du Commerce a affirmé que Pékin avait pris note de la déclaration, ajoutant que la Chine n’avait constaté aucune « action pratique de la part des Néerlandais pour cesser de porter atteinte aux droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises ».

Le 1er novembre, la Chine avait annoncé qu’elle accorderait des exemptions d’exportation aux entreprises éligibles, a rappelé le porte-parole, soulignant que les Pays-Bas sont responsables de la perturbation actuelle de la chaîne d’approvisionnement mondiale des semi-conducteurs.

« Les Pays-Bas devraient présenter des propositions substantielles et constructives et prendre des mesures concrètes pour rétablir efficacement la stabilité de la chaîne d’approvisionnement mondiale des semi-conducteurs à sa source », a ajouté le porte-parole.

Pékin avait imposé une interdiction d’exportation sur les puces produites par les usines de Nexperia en Chine, après que les Pays-Bas ont pris, le 30 septembre, le contrôle temporaire de l’entreprise en vertu d’une loi de 1952 permettant au gouvernement néerlandais de bloquer ou d’inverser des décisions pouvant mettre en danger la production nationale ou européenne.

Karremans a défendu la position néerlandaise en invoquant la crainte que « des connaissances et compétences technologiques cruciales » ne quittent l’Europe.

Nexperia, dont le siège est à Nimègue, aux Pays-Bas, produit des puces simples mais essentielles utilisées dans l’automobile et l’électronique domestique. L’entreprise a été rachetée en 2019 par la société chinoise Wingtech Technology.

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* Traduit de l'anglais par Adama Bamba

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