La Chine, 3ème plus grand partenaire commercial de la Turquie
- Après la Russie et l'Allemagne.

Izmir
AA - Izmir (Turquie)
Après la Russie et l’Allemagne, la Chine est devenue le troisième plus grand partenaire commercial de la Turquie.
La ministre turque u Commerce, Ruhsar Pekcan, s’exprimait, vendredi, lors du Forum d’affaires Turquie-Chine organisé à Izmir, dans l’ouest de la Turquie, en marge du 88ème Salon International d’Izmir.
La ministre s’est longuement attardée sur les très bonnes relations économiques et commerciales entre Ankara et Pékin, rappelant que la Turquie et la Chine sont deux membres importants du G20.
Cependant, elle a souligné que le potentiel que présentent les deux pays est nettement plus important que ce qui est réalisé actuellement dans le commerce bilatéral.
"La coopération entre la Turquie, l’économie la plus dynamique d’Europe, et la Chine, une puissance mondiale, apportera un nouveau souffle au Moyen-Orient, aux Balkans et à l’Europe, et renforcera ces économies", a affirmé la ministre du Commerce.
Pekcan a rappelé que les relations culturelles et commerciales entre la Turquie et la Chine datent de 5 mille ans, souhaitant que ces liens historiques entre ces deux civilisations soient associés aux échanges économiques et commerciaux.
- "Si la Chine n’est pas loin quand il s’agit d’acheter, elle l’est encore moins s’il s’agit de vendre" :
La ministre turque a expliqué qu’en 2001, le volume des échanges entre les deux pays était de 1,1 milliards de dollars, en 2018, il a atteint 23,6 milliards de dollars.
"Après la Russie et l’Allemagne, la Chine est devenue notre troisième plus grand partenaire commercial", a-t-elle assuré.
Mais Pekcan a souligné le grand déséquilibre entre les importations et les exportations avec la Chine.
La Turquie exporte pour 3 milliards de dollars alors qu’elle importe pour 20 milliards, ce qui provoque un très grand déficit commercial en la défaveur de la Turquie.
"Nous cherchons à équilibrer ces échanges. Nous constatons par exemple que les investisseurs chinois sont en retard sur le marché turc. Je lance aussi un appel aux entrepreneurs turcs : Si la Chine n’est pas loin quand il s’agit d’acheter, elle l’est encore moins s’il s’agit de vendre", a-t-elle déclaré.
Li Chenggang, le vice-ministre chinois du commerce, s’est réjoui du niveau des échanges commerciaux entre son pays et la Turquie.
Il a par ailleurs annoncé que les pistaches d’Antep (sud de la Turquie) et les produits laitiers turcs sont désormais autorisés à être vendus en Chine.
Il a également souligné les investissements turcs dans les infrastructures chinoises et a venté le potentiel touristique de la Turquie, où 400 mille chinois sont venus en vacances en 2018.