
Roma
AA/Rome
L'Italie a approuvé lundi un ensemble très attendu de mesures économiques d'une hauteur de 25 milliards d'euros (27,9 milliards de dollars) pour aider les entreprises et les familles italiennes à faire face aux retombées de l'urgence prolongée du fait de l'épidémie de nouveau coronavirus.
Le décret «Guérir l'Italie» inclut notamment, plus de 10 milliards d'euros pour soutenir les travailleurs risquant de perdre leur emploi en raison de l'épidémie, avec des incitations étendues aux travailleurs indépendants et aux travailleurs précaires. Pour ces catégories «plus faibles», le gouvernement versera une contribution unique de 600 €.
Le décret augmente également les fonds pour aider les entreprises à payer les travailleurs temporairement mis à pied en raison du verrouillage forcé de nombreuses activités économiques. Les familles avec enfants, forcées de ne pas aller à l'école en raison de l'épidémie, seront aidées avec des congés parentaux plus longs et des bons de paiement nommés « bons baby-sitter».
L'autre grande tranche des mesures, à hauteur de 3,5 milliards d'euros, sera consacrée au soutien du système de santé du pays qui s'efforce de faire face à l'épidémie sans précédent, qui a jusqu'à présent infecté plus de 27 980 personnes , avec un bilan d'au moins de 2158 morts - le plus sévère bilan d'Europe.
«Nous savons que ce décret ne suffira pas. Mais c'est notre première réponse », a déclaré le Premier ministre italien Giuseppe Conte lors d'une conférence de presse télévisée, qualifiant les mesures de« puissantes ». Il a également promis que le gouvernement serait prêt à en suivre de nouveaux à partir du mois prochain.
Le paquet de mesures inclut également un report des délais budgétaires, une suspension des versements hypothécaires et des garanties publiques renforcées pour les banques, ce qui, selon les prévisions du gouvernement, finira par injecter de nouvelles liquidités sur le marché du crédit pour un montant pouvant atteindre 340 milliards d'euros.
L'économie fragile de l'Italie - alourdie par une lourde dette publique - était déjà confrontée au risque d'une nouvelle récession cette année. Les économistes ont averti que l’impact du coronavirus pourrait être catastrophique pour le système économique du pays.
Le ministre de l'Économie, Roberto Gualtieri, a déclaré lundi que le décret disposait de toute la flexibilité financière supplémentaire fournie par l'Union européenne (UE) en raison de l'urgence virale.
Les nouvelles mesures porteront le déficit budgétaire de l'Italie, sous surveillance étroite, bien au-dessus du seuil de 3% du produit intérieur brut, autorisé par l'UE, contre 2,2% prévu à l'automne dernier.
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