AA / France / Fawzia Azzouz

Au moins 3600 entreprises françaises, soit plus de « 60 milles salariés » ont sollicité la mise en place du chômage partiel face à l’épidémie de coronavirus qui affecte leurs activités, a annoncé jeudi la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, au cours d’une interview télévisée.

« On évite des dizaines de milliers de licenciements, c’est un outil qui permet de préserver l'emploi et le revenu du salarié » a-t-elle plaidé, à l’antenne de la chaîne LCI.

Muriel Pénicaud estime le « coût potentiel » de la mise en place de ce chômage partiel à « 180 millions d'euros pour l'État » mais affirme ne pas avoir de restriction budgétaire sur le sujet.

Elle souligne, par ailleurs, le fait que « le tourisme, la restauration, l'événementiel et les transports sont les quatre secteurs » dont la situation est la plus préoccupante.

La ministre du Travail souhaite soutenir les secteurs touchés de plein fouet par une baisse brutale de leur activité en mettant en œuvre un « plan massif de soutien à l'emploi ».

« La crise sanitaire est en train de devenir aussi une crise économique, qui a déjà des effets importants », a-t-elle poursuivi.

Le ministère de l’Economie a également mis en place une mesure qui permet à « toute entreprise sur un simple mail, peut avoir le report de ses paiements de charges sociales et fiscales ».

Bruno le Maire, ministre de l’Economie et des finances avait, à ce propos, indiqué en conférence de presse en début de semaine que les secteurs les plus « durement touchés » accusent jusqu’à « 60% de baisse du chiffre d'affaires pour les traiteurs en moyenne, de 30 à 40% pour l'hôtellerie ».

En France, le bilan toujours en progression, mercredi, de l’épidémie est de 2281 cas de contamination au coronavirus dont 48 décès.