AA / Istanbul

Les cours du pétrole brut sur les marchés mondiaux ont évolué prudemment en début de séance de ce vendredi, dans un contexte d'incertitudes entourant les discussions des ministres de l'alliance OPEP+ concernant la politique de production à adopter pour le reste de l'année en cours.

À 06 h 00 GMT, les cours des contrats à terme de référence sur le brut Brent, pour une livraison en septembre, ont chuté de 0,12 %, soit 9 cents, à 75,75 dollars le baril.

De leur côté, les contrats à terme sur le brut US West Texas Intermediate, pour une livraison en août, ont chuté de 0,05 %, soit 4 cents, à 75,19 dollars le baril.

Les cours des deux bruts de référence ont ouvert les échanges sur les marchés asiatiques avec une baisse d'environ 2 %, avant de remonter à nouveau et réaliser un gain de 4 %, avant d’infléchir à nouveau la tendance vers la baisse.

Dans la journée du jeudi, les cours du pétrole ont clôturé avec une hausse d'environ 2 %, enregistrant ainsi des gains pour la troisième session consécutive, après la suspension de la réunion des ministres de l'énergie de l'alliance OPEP +, qui a duré des heures, dénotant des dissensions entre les principaux producteurs au sein de l'alliance, autour de la politique de production pétrolière.

Les ministres devraient reprendre leurs discussions par visioconférence, à 16 h 30 (GMT) dans l’après-midi de ce vendredi.

L'agence américaine "Bloomberg" a rapporté d’après des sources au sein de l’alliance, que les ministres n'ont pas réussi à se mettre d'accord, à la dernière minute, concernant la recommandation d'un comité consultatif, composé par l'Arabie saoudite et la Russie, d'augmenter la production de 400 000 barils par jour en août, un chiffre qui devrait être renforcé par 400 000 barils supplémentaires au mois de septembre prochain.

"Bloomberg" a déclaré que le refus des Émirats arabes unis, quatrième pays producteur de pétrole de l’alliance, a empêché la conclusion d’un accord.

Les Émirats arabes unis, dont l'économie a été durement touchée par la baisse des cours du pétrole et les baisses de production sans précédent que l'alliance OPEP+ a entamé en mai 2020, en plus des répercussions de la pandémie de coronavirus, veulent un accord qui leur permette d’injecter une plus grande quantité de son pétrole sur les marchés.

Depuis le début de cette année, les cours du pétrole brut ont augmenté d'environ 50 %, dans un contexte d’augmentation de la demande, alimentée par l'accélération du processus de reprise économique mondiale, en particulier dans les grandes économies, mais pondérée par une pénurie de l'offre de brut sur les marchés mondiaux.

* Traduit de l’arabe par Mounir Bennour.