AA/ Tunis/ Aisha Yahyaoui

L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a recommandé aux autorités tunisiennes de promouvoir les investissements et de créer des emplois afin de booster la croissance et la compétitivité de l’économie tunisienne.

Une étude élaborée par l’OCDE et publiée jeudi a montré que "la part de l'investissement en Tunisie est la plus faible par rapport aux pays membres de l'Organisation et comparée au reste des pays émergents".

"L’économie tunisienne a montré sa grande résilience face aux difficultés tant intérieures qu’extérieures", a déclaré le Chef économiste de l’OCDE par intérim, Alvaro Pereira, lors d’un colloque organisé, jeudi, dans la capitale Tunis.

"Conforter le redressement économique actuel nécessitera d’accélérer les réformes, notamment la réduction de bureaucratie administrative qui entrave l'investissement. La création d’emplois et le développement régional seront la clé d’une économie plus efficiente et plus inclusive", a-t-il ajouté.

Plutôt cette semaine, le Fonds monétaire international (FMI) avait demandé à la Tunisie de poursuivre ses réformes pour stimuler la croissance et les finances publiques, notamment en réduisant la masse salariale, en contrôlant l'inflation et en augmentant les recettes fiscales.

Selon l’étude de l’OCDE, des politiques visant à favoriser l’activité et l’emploi, notamment, des femmes devraient être mises en œuvre, en vue de réduire les taux de chômage qui ne cesse de s'accroître.

Le taux de chômage en Tunisie était d’environ 15,5 % jusqu'à la fin de l'année dernière. Il avait atteint 20% chez les jeunes et les titulaires de diplômes universitaires.

Pour sa part, le ministre tunisien du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Zied Laâdhari, a déclaré que "l’étude de l’OCDE représente une vision, de l'extérieur, de la performance de l'économie tunisienne".

Le ministre a souligné que la Tunisie a besoin de décisions économiques majeures. "Il n’existe pas de formule magique prête pour ces décisions", a-t-il dit.

Laâdhari a, d’autre part, fait état de "plusieurs mesures que le gouvernement tunisien se propose de prendre dans les mois à venir, dont principalement, la mise en place d’un système numérique permettant à tout investisseur de créer son institution de n'importe où en Tunisie ou à l'étranger".