
Canada
AA / Montréal /Hatem Kattou
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, a accusé, jeudi, en évoquant les effets de la taxe fédérale sur le carbone, certains Premiers ministres provinciaux de « ne pas honnêtes » avec les citoyens, ont rapporté plusieurs médias locaux.
En visite à Winnipeg, capitale de la province du Manitoba (centre), Trudeau a souligné que « la Première ministre manitobaine (Heather Stefanson) et d'autres dirigeants de l'ensemble du pays ne semblent pas être honnêtes avec les Canadiens ».
Peu avant sa rencontre avec Stefanson, Trudeau a lancé : « Dans des endroits comme le Manitoba, où le prix fédéral de la pollution s'applique, les familles moyennes obtiennent plus d'argent en retour du prix sur la pollution que ce que le prix supplémentaire sur la pollution leur coûte ».
« Nous avons trouvé un moyen de lutter contre le changement climatique tout en soutenant les familles qui en ont besoin et c'est quelque chose que nous allons continuer à faire », a-t-il encore dit.
La réaction de Trudeau est intervenue après la requête faite par la Première ministre manitobaine qui a demandé la suspension temporaire de la taxe fédérale sur le carbone, dans l’objectif d’aider les contribuables à faire face à l’inflation.
Stefanson a envoyé dans ce sens une lettre à Trudeau, plus tôt cette année. La lettre a été cosignée avec d’autres Premiers ministres, ceux de l’Alberta, Jason Kenney, et du Saskatchewan, Scott Moe.
A l’issue de sa rencontre avec Trudeau, Stefanson a confirmé être « toujours en désaccord » avec le Premier ministre fédéral.
Elle a réitéré sa position en vertu de laquelle « il serait plus utile de suspendre la taxe que de la percevoir puis d'accorder des remises ».
« Les Manitobains ont besoin de cet argent maintenant. Alors, plutôt que de leur retirer l'argent et d'avoir recours à des remises et tout cela, laissez-leur simplement l'argent », a-t-elle lancé.
La taxe carbone est une taxe environnementale sur les émissions de dioxyde de carbone, le gaz à effet de serre qui contribue le plus au forçage radiatif d'origine anthropique, qu'elle vise à réduire, dans le but de contrôler le réchauffement climatique.