Banque du Liban: les prix des biens essentiels ont doublé malgré nos subventions
- La Banque a dépensé 800 millions de dollars en subventions aux carburants au mois de juillet

Beyrut
AA / Beyrouth
La Banque du Liban (Banque centrale) a déclaré, ce jeudi, que les prix des biens essentiels ont doublé sur le marché local, malgré les subventions qui leur sont fournies mensuellement.
C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par la Banque du Liban, à la suite d'une vague de protestations de la population et de la classe dirigeante, dans le cadre de la décision prise par l’institution de lever les subventions sur les carburants, à compter d'aujourd'hui.
La Banque a déclaré que "malgré les dépenses de 800 millions de dollars pour le carburant le mois dernier et le financement de la facture des médicaments et autres produits essentiels, leurs prix ont tout de même doublé".
"Il y a encore pénurie de tous ces produits sur le marché, et ils sont vendus à des prix qui dépassent leur valeur, même si la subvention est levée, ce qui prouve la nécessité de passer de la subvention des biens dont bénéficient le commerçant et le monopoleur, au soutien direct du citoyen", lit-on dans le communiqué.
Bien que le gouvernement ait présenté, depuis 2020, l'idée de mettre en place une carte de financement qui profiterait aux couches les plus démunies de la société libanaise, son application n'a toujours pas été concrétisée.
La valeur annuelle des subventions, pour les principaux biens essentiels sur le marché libanais, s'élève à 6 milliards de dollars, dont environ la moitié est affectée à la subvention des dérivés des carburants.
La Banque du Liban a annoncé, dans la soirée du mercredi, qu'elle allait assurer des fonds pour importer les carburants au taux de change en dollar sur le marché, et ce, à partir du jeudi.
Dans son communiqué d'aujourd'hui, la Banque centrale a déclaré qu'elle avait communiqué avec le gouvernement depuis le mois d’août 2020, concernant l'illégalité de compromettre ses investissements obligataires en devises.
La valeur des réserves de changes de la Banque centrale s'est détériorée, passant d'une moyenne de 38 milliards de dollars à la fin du dernier trimestre 2019, à près de 16 milliards de dollars, à la fin du deuxième trimestre 2021.
Les investissements obligataires étrangers sont des liquidités que la Banque du Liban retire des dépôts auprès d’autres banques, en tant qu'outil pour protéger les flux de trésorerie. Ce genre de retrait nécessite une approbation législative.
*Traduit de l’arabe par Mounir Bennour
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