AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La France appelle à « l’affirmation » de la « puissance » de l’Europe concernant ses échanges commerciaux avec les États-Unis, selon la porte-parole du gouvernement français, Sophie Primas.

S’exprimant à la sortie du conseil des ministres, cette dernière a estimé que « personne, ni l’Europe ni les États-Unis, n’ont intérêt à une escalade commerciale, escalade de quelque sorte que ce soit d’ailleurs ».

« Par conséquent nous sommes entrés dans une nouvelle phase de négociations entre l’Europe et les Etats-Unis (…) Nous savons que les relations avec le président Trump sont des relations transactionnelles », a-t-elle poursuivi.

Sophie Primas considère, à cet effet, que l’Europe doit être « aussi déterminée qu’il l’est », soulignant le fait que « les Etats-Unis ont des intérêts » et « beaucoup d’entreprises » en Europe « qui auraient beaucoup à perdre s’il y avait un établissement des barrières douanières ».

« Nous devons être dans une position qui est une position à la fois d’affirmation de notre puissance (…) de notre importance pour les États-Unis dans une relation transactionnelle », a-t-il plaidé pour conclure son propos.

Ces déclarations interviennent deux jours après l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche, alors qu’il multiplie les déclarations contre l’Europe.

Le président américain a, en effet, déclaré que « l’Union Européenne est très mauvaise » pour les États-Unis.

« Ils nous traitent très mal. Ils ne prennent pas nos voitures ou nos produits agricoles. En fait, ils ne prennent pas grand-chose », a-t-il lancé, faisant craindre des tensions entre les deux continents.