AA / Istanbul / Adama Bamba

Les députés de l’Assemblée nationale française ont adopté vendredi soir, à une large majorité, la suspension de la réforme des retraites, réintroduite à l’article 45 bis du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026.

Au total, 162 parlementaires ont voté en faveur de la suspension, contre 75 voix opposées. Sur les 283 députés présents, 237 se sont exprimés au sein de l’hémicycle.

Ce vote est intervenu plus tôt que prévu, le ministre chargé des Relations avec le Parlement ayant demandé l’examen prioritaire de cette mesure, très attendue par les groupes de gauche, dès l’ouverture de la séance publique de 21h30 (heure de Paris).

Pour rappel, l’Assemblée nationale avait déjà approuvé une première fois la suspension de la réforme, avant que le Sénat ne la supprime lors de son examen du texte. Comme les députés travaillaient vendredi sur la copie transmise par la Haute Assemblée, la suspension de la réforme Borne a dû être réintroduite par amendements déposés par le gouvernement, Les Républicains, les socialistes, le Rassemblement national et le groupe Liot.

Parallèlement, le Sénat a adopté jeudi, par 198 voix contre 105, la partie « recettes » du projet de loi de finances (PLF) 2026, après l’avoir largement remaniée : dominée par la droite et le centre, la Chambre haute a allégé plusieurs hausses de prélèvements, réduit l’effort fiscal initial de six à huit milliards d’euros et annoncé vouloir poursuivre la recherche d’économies lors de l’examen de la partie « dépenses », dans un contexte d’oppositions sectorielles et parlementaires persistantes.