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Turquie : Le périple des bergers

-Les bergers qui ont mené au printemps leurs troupeaux dans les hauts pâturages des montagnes du nord-est de la Turquie, reprennent désormais la route en direction des villages

Enver Hancı, Tuncay Çakmak  | 03.11.2017 - Mıse À Jour : 06.11.2017
Turquie : Le périple des bergers

Elazig

AA - Elazig

Les bergers qui ont mené leurs troupeaux de moutons et brebis dans les hauts pâturages des montagnes du nord-est de la Turquie, là où les cimes s'évaporent dans les brumes, reprennent désormais la route en direction des villages où ils passeront l'hiver, souvent glacial, dans la région.

Après avoir traversé des zones où il est particulièrement périlleux de se déplacer, les bergers et leurs troupeaux font halte dans le district de Palu d’Elazig (sud-est), généralement choisi par les gardiens de troupeaux pour se reposer.

Au début du printemps, ils avaient quitté Sanliurfa (sud-est) pour rejoindre les hauts plateaux et les pâturages d’Erzurum, située à 1 945 mètres d'altitude sur le haut-plateau arménien, dans le nord-est de la Turquie.

Mais des les premières vagues de froid, les bergers rebroussent chemin. Ce périple, le même depuis des siècles, appelé transhumance, dure généralement plusieurs mois.

Après s'être reposés à Palu, les gardiens de troupeaux traversent ensuite le vieux pont historique de Palu pour rejoindre au plus vite leurs villages situés à Siverek, district de Sanliurfa, bravant pluie et vent.

Le voyage est difficile, bien souvent semé d’embûches et d’obstacles géographiques et topographiques divers.

Chaque soir, c'est le même rituel : les bergers dressent leurs tentes puis cuisinent leur maigre repas.

Mehmet Canat, berger nomade, rencontré par Anadolu, revient sur son voyage de transhumance.

Il a raconté son voyage de transhumance.

"Au printemps, nous avons rejoint les pâturages d’Erzurum. Avec l’automne et le froid, nous revenons chez nous. Nous sommes sur les routes depuis 40 jours. Nous avons encore 20 jours de marche à parcourir pour rejoindre nos villages", raconte-t-il.

Canat explique que le voyage de retour de cette année a été particulièrement difficile en raison des pluies.

"Les herbes ont séché et donc les animaux ont du mal à s’alimenter correctement. La plupart du temps ils ne sont pas suffisamment rassasiés. Nous marchons tout le temps", confie-t-il.

La commune de Palu ne cache pas sa fierté d'accueillir chaque année ces bergers.

Mehmet Sait Dagoglu, Maire de Palu, rappelle d'ailleurs que la commune "a accueilli de nombreuses civilisations durant l’Histoire".

"Palu est une étape ancestrale pour ceux qui gagnent leur pain grâce à l’élevage et la transhumance. Nous nous réjouissons de les accueillir chaque année pendant leur long et difficile voyage", dit-il dans un sourire.

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