Procès des écoutes : Nicolas Sarkozy nie « le moindre acte de corruption »
- L’ex chef d’Etat comparaît depuis une semaine pour « corruption » et « trafic d’influence » aux côtés de son ami et avocat Thierry Herzog et du magistrat Gilbert Azibert.

France
AA/Nice/Feïza Ben Mohamed
« Je n’ai jamais commis le moindre acte de corruption » a assuré lundi, l’ancien président français Nicolas Sarkozy au tribunal de Paris où il est jugé en correctionnelle dans l’affaire dite « des écoutes ».
L’ex chef d’Etat comparaît depuis une semaine pour « corruption » et « trafic d’influence » aux côtés de son ami et avocat Thierry Herzog et du magistrat Gilbert Azibert.
Il estime que la justice se borne à étudier « une accumulation de conversations découpées, mises bout à bout qui donnent l'impression » d’une culpabilité.
Nicolas Sarkozy dit avoir le sentiment d’être « traqué » au point d’avoir « l'impression que le parquet national financier est fait pour » lui, et que « toutes les semaines, il y a une nouvelle affaire : les sondages, Tapie, l'affaire libyenne ».
« Je veux être lavé de cette infamie, pas uniquement par une procédure, je veux être lavé, parce que je veux la vérité des faits et du droit » a-t-il notamment lancé à la Cour.
L’ancien chef d’Etat clame n’avoir jamais « commis le moindre acte de corruption » et « jamais, 20 ans député, 20 ans maire, 7 ans ministre, 5 ans président, pratiqué d'influence ».
Pour rappel, les faits pour lesquels Nicolas Sarkozy se trouve devant la justice cette semaine ont démarré en 2013 avec sa mise sur écoute concernant le dossier du financement libyen présumé de sa campagne électorale.
Rapidement, les enquêteurs s’aperçoivent que le chef de l’Etat utilise deux autres lignes téléphoniques distinctes, au nom de Paul Bismuth, et avec lesquelles il communique uniquement avec son avocat, Maître Thierry Herzog, qui comparaît lui aussi devant le tribunal de Paris ce lundi.
Il ressortira ensuite, des écoutes diligentées sur ces deux nouvelles lignes, que Nicolas Sarkozy aurait tenté d’obtenir, auprès du juge Azibert qui espérait en échange un poste à Monaco, des informations sur une autre affaire dans laquelle il était mis en cause (l’affaire Bettencourt).
L’ancien président français encourt une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison.
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