Libye : Notre vision n'inclut aucune proposition d'implantation de migrants dans les pays de transit
- Déclaration d'Abdul Hamid Dbeibeh, chef du gouvernement libyen d'union nationale, en amont de l'ouverture de la Conférence internationale sur la migration et le développement qui se tient dans la capitale italienne

Libyan
AA / Tripoli / Walid Abdullah
Le chef du gouvernement libyen d'union nationale, Abdul Hamid Dbeibeh, a déclaré dimanche que la vision de son pays "ne comprend pas de propositions sur l'implantation des migrants irréguliers dans les pays de transit", appelant au soutien international de son pays dans ce dossier, "tant sur le plan politique et financier, que sur le plan de la sécurité".
Les déclarations d'Abdul Hamid Dbeibeh ont été faites en amont de la "Conférence internationale sur la migration et le développement" qui a débuté, dimanche, dans la capitale italienne, Rome, selon un communiqué de la plateforme "Notre gouvernement" (affiliée au gouvernement).
La Libye est un pays de transit pour les migrants irréguliers, notamment en provenance des pays d'Afrique subsaharienne, qui souhaitent traverser la Méditerranée pour se rendre en Europe à la recherche de meilleures conditions de vie, alors que leurs pays sont en proie à des crises économiques et à des conflits politiques.
"Nous saluons la détermination affichée par la Première ministre italienne Georgia Meloni à coopérer sur la question de la migration irrégulière, et nous appelons à l'établissement d'un partenariat équilibré avec la Commission de l'Union européenne", a ajouté Dbeibeh.
Et de souligner que demain, lundi, seraient effectués les premiers vols reliant Tripoli et Rome, avec la reprise des liaisons aériennes entre les deux pays après dix ans d'interruption.
"La reprise des liaisons aériennes entre les deux pays ouvre la voie à la réouverture de l'espace aérien avec d'autres pays, et nous travaillerons pour ouvrir prochainement une liaison aérienne entre Rome et Benghazi (est de la Libye)", a ajouté le Premier ministre libyen.
Le 17 juillet, le ministère libyen de l'Intérieur a annoncé que les gardes-frontières avaient secouru des dizaines de migrants irréguliers qui avaient été "expulsés par les autorités tunisiennes vers les zones frontalières à l'intérieur de la Libye".
Une vidéo diffusée par le ministère montrait les migrants, dont des femmes et des enfants, dans une zone désertique vide, certains d'entre eux déclarant avoir été abandonnés sans eau ni nourriture.
Elle montre également le transfert des migrants du désert vers un centre d'accueil, avant que les gardes-frontières libyens n'annoncent, le lendemain, qu'ils seront remis à l'Organisation internationale pour les migrations en vue de leur rapatriement volontaire vers leur pays.
*Traduit de l’Arabe par Mourad Belhaj
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