AA / France / Souhir Bousbih

Le président français fraîchement élu, Emmanuel Macron, s’est exprimé , en sa nouvelle qualité, dimanche soir depuis son QG de campagne dans le 15ème arrondissement de Paris.

Sur un ton solennel, le leader du mouvement d'"En Marche" a fait part de sa « profonde gratitude » à ses électeurs.

« C'est un grand honneur et une grande responsabilité. Je veux vous dire merci. » a-t-il ajouté, le visage grave, avant d’adresser un message plus large à tous les votants, ses détracteurs compris : C'est à vous tous, citoyens de ce pays, que je veux m'adresser, quel qu'ait été votre choix. Je ne méconnais aucune difficulté économique, ni l'impasse démocratique, ni l'affaiblissement moral du pays. Je veux adresser un salut républicain à mon adversaire Mme Le Pen. (...) Je sais la colère, l'anxiété, les doutes, qu'une partie d'entre vous ont exprimé. Je les respecte ».

Un appel à l'apaisement après une campagne difficile que le nouveau chef de l'Etat a poursuivi en rappelant l'héritage de la France.

"Nous avons des devoirs envers notre pays. Nous sommes les héritiers d'une grande histoire. Cette histoire et ce message, nous devons les transmettre d'abord à nos enfants, et les porter vers l'avenir, et leur donner une sève nouvelle", a-t-il poursuivi.

Après un second tour marqué par une abstention et un nombre de votes blancs records, le nouveau président s'est dit prêt "à se battre de toutes ses forces contre la division qui nous mine et nous abat".

"Il n'y a que comme cela, a-t-il déclaré, que nous pourrons rendre au peuple français (...) les chances que la France lui doit".

Un discours qu'il a conclu par un message de paix : "Aimons la France. Pour les cinq années qui viennent, je vais, avec humilité, dévouement et détermination la servir en votre nom" .