
AA/Lagos (Nigéria)/ Rafiu Ajakaye
Le groupe armé extrémiste Boko Haram a salué mercredi soir, l'attaque terroriste du 7 janvier à Paris, contre les bureaux d’un journal satirique français, rapporte un média local.
Le groupe extrémiste a qualifié de «grands martyrs» les coupables de l’attentat contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, a rapporté le journal nigérian «Daily Trust».
Le chef présumé de Boko Haram, Abubakar Shekau, aurait également menacé Charlie Hebdo de représailles si le journal continuait de publier des caricatures «moquant le prophète Mohamed ».
« Personne ne peut rester musulman sans renoncer à la démocratie » aurait déclaré Shekau dans une vidéo qui aurait été envoyée par e-mail au journal nigérian.
Le leader de Boko Haram aurait fait le serment de ne pardonner à aucune des personnes qui s'aviserait de dénigrer le prophète.
Une attaque terroriste perpétrée, mercredi 7 janvier, par trois hommes armés dans les locaux de Charlie Hebdo, avait causé la mort de douze personnes, dont huit journalistes.
Une semaine après, le magazine a publié d’autres caricatures mettant en scène le prophète Mohamed, provoquant la colère de certains pays musulmans et les condamnations de certaines de leurs institutions.
L’armée nigériane a, cependant, plusieurs fois affirmé que Shekau avait été tué depuis longtemps, et que plusieurs personnes s’étaient fait passer pour lui en imitant le comportement incohérent du chef des insurgés.
Dans une autre vidéo diffusée le 24 août 2014, le chef de Boko Haram, Shekau, avait déclaré que son groupe avait formé un «califat islamique» dans la région du nord-est du Nigéria.
Boko Haram contrôle, actuellement, environ douze zones rattachées à des Conseils locaux et plus de cinquante villes et villages à travers trois Etats du nord-est du pays: Yobe, Borno et Adamawa.
L'organisation, classée «terroriste» par les Nations Unies, mène depuis cinq ans une sanglante insurrection dans les Etats du nord-est du Nigéria.
Des dizaines de milliers de civils ont été tués et des dizaines de milliers d’autres déplacés dans la région du nord-est du Nigéria depuis le début de l’insurrection.