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Réunion tripartite sur la Libye: Tunis, Alger et Le Caire insistent sur « une solution rapide à la crise libyenne »

- Les ministres des Affaires étrangères d’Algérie, de Tunisie et d’Égypte ont adopté une déclaration commune dans laquelle ils ont présenté leurs propositions pour résoudre la crise libyenne

Majdi Ismail  | 31.05.2025 - Mıse À Jour : 31.05.2025
Réunion tripartite sur la Libye: Tunis, Alger et Le Caire insistent sur « une solution rapide à la crise libyenne »

Al Qahirah

AA / Alger / Aksil Ouali

Les ministres des Affaires étrangères d’Algérie, de Tunisie et d’Égypte ont insisté, ce samedi, sur la nécessité « de trouver rapidement une solution à la crise libyenne » et à « mettre fin à la division politique ».

Réunis au Caire, dans le cadre de la reprise des rencontres du mécanisme tripartite de voisinage sur la situation en Libye, les chefs des diplomaties des pays concernés ont adopté une déclaration commune.

Le document, rendu public par le ministère égyptien des Affaires étrangères, résume les propositions de ces pays pour aller vers une solution politique inter-libyenne à la crise qui secoue le pays depuis 2011.

« Les ministres ont souligné la nécessité de trouver rapidement une solution à la crise libyenne et de mettre fin à la division politique afin d’éviter une nouvelle escalade, la propagation de la violence et du terrorisme et l’élargissement du cercle des conflits, soulignant à cet égard que la sécurité de la Libye est synonyme de la sécurité des pays voisins », a précisé le communiqué.

A la lumière des graves développements en Libye et des derniers développements de la situation sécuritaire dans la capitale Tripoli, a-t-on lu dans ce document, « les ministres ont renouvelé l’appel à toutes les parties libyennes pour faire preuve de la plus grande retenue et à arrêter immédiatement l’escalade, afin d’assurer la sécurité du peuple libyen frère ».

Appelant à « un consensus entre toutes les parties libyennes », sous l’égide des Nations unies et des pays voisin, les signataires ont estimé qu’une telle démarche « mettrait fin à la division » et « ferait avancer le processus politique en Libye vers l’unification des institutions et la tenue simultanée d’élections législatives et présidentielles ».

« Les ministres ont souligné que les Libyens devaient s’approprier le processus politique en Libye et que la solution politique devait être libo-libyenne et résulter de la volonté et du consensus de toutes les composantes du peuple libyen frère, avec le soutien et l’appui des Nations unies, en tenant compte des intérêts du peuple libyen, sans exclusion », a indiqué le même document.

Poursuivant, les trois pays ont réitéré leurs « rejet de toute forme d’ingérence étrangère en Libye ». Selon eux, « il est nécessaire de continuer à soutenir les efforts du Comité militaire conjoint (5+5) visant à consolider le cessez-le-feu existant, à retirer toutes les forces étrangères, les combattants étrangers et les mercenaires dans un délai précis et à réunifier les institutions militaires et de sécurité, en pleine harmonie avec les efforts actuellement déployés dans le cadre des Nations unies, de l'Afrique, des pays arabes et de la Méditerranée ».

Les ministres sont convenus, selon la déclaration, de poursuivre la coordination entre les trois pays et les Nations unies afin d’évaluer la situation en Libye et de procéder à un échange de vues sur l'avenir de la scène politique libyenne. Les trois pays ont souligné la nécessité de tenir des réunions périodiques du mécanisme tripartite de voisinage. La prochaine réunion ministérielle du mécanisme devant se tenir en Algérie, puis en Tunisie, avant la fin de l'année.

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