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Rapport américain sur les libertés religieuses : l’Algérie exprime ses « profonds regrets »

-Le ministre algérien des Affaires étrangères a exprimé à son homologue américain, Antony Blinken, « ses profonds regrets », suite au classement de l’Algérie dans la liste des pays à surveiller en matière du respect des libertés religieuses

Aksil Ouali  | 06.01.2024 - Mıse À Jour : 07.01.2024
Rapport américain sur les libertés religieuses : l’Algérie exprime ses « profonds regrets »

Algeria

AA/Alger/Aksil Ouali

Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf a exprimé, ce samedi, « ses profonds regrets » suite aux déclarations du secrétaire d’État américain, Antony Blinken, sur la situation des libertés religieuses dans le monde et en Algérie.

Le chef de la diplomatie américaine avait déclaré, le 4 janvier dernier, que « l’Algérie n’est pas dans la pire catégorie, mais elle figure sur la liste de surveillance spéciale », selon la déclaration mise en ligne sur le site du Département d’État.

Selon un communiqué du ministère algérien des affaires étrangères, Ahmed Attaf a eu une communication téléphonique avec son homologue américain auquel « il a rappelé les informations fausses et inexactes contenues dans la récente déclaration du Département d’État américain concernant la liberté religieuse dans le pays ».

Ahmed Attaf, souligne le communiqué, a précisé que la déclaration américaine « négligeait les efforts déployés par l’Algérie pour consacrer le principe de la liberté de croyance et de pratique religieuse, qui est garanti par la Constitution algérienne d’une manière claire et sans ambiguïté».

Il a également évoqué, lit-on dans le même document, « le dialogue engagé par l’Algérie avec les États-Unis dans ce domaine », comme « il a exprimé, à plusieurs reprises, sa disposition à recevoir l’ambassadeur itinérant américain pour la liberté religieuse internationale afin de faire la lumière sur les faits et sur l’engagement réel de l’Algérie à sauvegarder le principe de la liberté de croyance conformément à ses obligations internationales en la matière».

Dans sa déclaration, rappelons-le, Antony Blinken a rappelé l’adoption et la promulgation par le Congrès, en 1998, de la loi sur la liberté religieuse dans le monde. Il a souligné que « la promotion de la liberté de religion ou de conviction est l’un des principaux objectifs de la politique étrangère des États-Unis ».

Poursuivant, il a désigné 12 pays comme étant « particulièrement préoccupants » pour avoir «commis ou toléré des violations particulièrement graves de la liberté religieuse ». Ces pays sont, selon lui, « la Birmanie, la Chine, Cuba, la Corée du Nord, l’Érythrée, l’Iran, le Nicaragua, le Pakistan, la Russie, l’Arabie Saoudite, le Tadjikistan et le Turkménistan ».

En revanche, cinq pays sont mis sur la liste de surveillance spéciale « pour avoir commis ou toléré de graves violations de la liberté religieuse », à savoir, « l’Algérie, l’Azerbaïdjan, la République centrafricaine, les Comores et le Vietnam ».

Antony Blinken a désigné aussi, comme entités terroristes particulièrement préoccupante, «les organisation Al-Shabab, Boko Haram, Hayat Tahrir al-Sham, les Houthis, ISIS (Daech)-Sahel, ISIS (Daech)-Afrique de l’Ouest, Jamaat Nasr al-Islam wal-Muslimin affilié à Al-Qaïda, et les Taliban ».

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