AA / Moscou / Elena Teslova

La Russie ne s'est pas positionnée en ennemi de l'Occident et ne se considère pas comme telle, a déclaré, jeudi, le président russe Vladimir Poutine.

Dans un discours prononcé lors d'une réunion de l'International Discussion Club Valdai à Moscou, Poutine a déclaré que les récents événements mondiaux ont conduit à des changements majeurs dans l'arène internationale et que l'Occident devra engager une discussion d'égal à égal sur un avenir commun dans les affaires mondiales, ajoutant : "Le plus tôt sera le mieux".

Vladimir Poutine a également déclaré que l'Occident tente actuellement de remplacer le droit international par un "ordre fondé sur des règles", conçu pour lui donner la possibilité de s'affranchir de toute règle.

Pour préserver sa domination, l'Occident mène une politique "sanguinaire et sale", bafouant la souveraineté des pays et des peuples, a-t-il poursuivi.

Et d’ajouter : "L'idéologie de base de l'Occident, le libéralisme, a changé au point d'en devenir absurde, puisque les points de vue divergents sont considérés comme des menaces pour la démocratie".

Poutine a affirmé que les États-Unis ne peuvent offrir aucun projet positif au monde, si ce n'est leur domination.

"La Russie ne s'est pas considérée et ne se considère pas comme un ennemi de l'Occident. La Russie a essayé de construire des relations avec l'Occident et l'OTAN, avec le même message : vivons ensemble dans l'amitié", a-t-il déclaré.

Le président de la Russie a noté que son pays n'avait pas l'intention de devenir lui-même une puissance hégémonique dans le contexte de "la crise doctrinale du modèle néolibéral américain d'ordre mondial".

La dictature dans les affaires mondiales ne peut être contrebalancée que par le développement des pays et des peuples, ainsi que par "l'épanouissement de la diversité des cultures et des traditions", a ajouté Vladimir Poutine.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj