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Les athlètes françaises interdites de porter le hijab aux JO 2024

- La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, publie un communiqué confirmant l'interdiction

Serdar Dincel  | 19.07.2024 - Mıse À Jour : 19.07.2024
Les athlètes françaises interdites de porter le hijab aux JO 2024

Istanbul

AA / Istanbul / Irmak Kucukaksu

Les athlètes français n'ont pas le droit de porter le hijab ou le foulard musulman, lors des Jeux olympiques de Paris.

La France se prépare à accueillir les Jeux du 26 juillet au 11 août et les Jeux paralympiques du 28 août au 8 septembre.

La ministre française des Sports, Amélie Oudea-Castera, a initialement annoncé l'interdiction le 24 septembre 2023.

Quelques jours plus tard, Oudéa-Castera, invitée de l'émission politique française Dimanche en Politique, confirmait qu'aucune femme de la délégation de son pays ne porterait de foulard pendant les JO de Paris.

Suite à l'annonce de l'interdiction, Marta Hurtado, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), a déclaré dans un communiqué le 26 septembre que l'interdiction n'était pas juste.

"Personne ne devrait imposer à une femme ce qu'elle doit porter ou ne pas porter", a déclaré Hurtado.

Le 24 mai dernier, Amnesty International et plusieurs autres organisations se sont réunies pour envoyer une lettre sur l'interdiction au Comité International Olympique (CIO), instance qui organise les Jeux Olympiques.

L'ONG a appelé le CIO à lancer un appel public aux autorités sportives françaises pour qu'elles lèvent toutes les restrictions imposées aux athlètes français portant le foulard, tant aux Jeux Olympiques de Paris que lors de tous les événements sportifs.

Amnesty International a déclaré que le CIO avait répondu de manière inappropriée à la lettre commune.

Dans sa réponse, le CIO a déclaré que l'interdiction du port du foulard en France ne relevait pas de la compétence du comité et que "la liberté de religion est interprétée de différentes manières par différents États".

Par la suite, dans un communiqué de presse daté du 16 juillet, Amnesty International a déclaré que l'interdiction du port du foulard démontrait l'existence d'une politique discriminatoire de « deux poids, deux mesures » du pays.

L'ONG a, en outre, souligné que l'interdiction de participation des athlètes françaises voilées aux Jeux olympiques viole le droit international des droits de l'homme.

Elle estime également que cette interdiction démontre « l'hypocrisie discriminatoire » des autorités françaises à la veille des Jeux olympiques de Paris et la « faiblesse » du CIO dans sa réponse.

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