
Tunis
AA/Tunis
Alors que le nombre d'embarcations traversant la Manche a augmenté depuis le début de l'année et que le Royaume-Uni vient d'être confronté à de violentes émeutes anti-immigration, le gouvernement de Keir Starmer a annoncé mercredi de nouvelles mesures pour lutter contre l'immigration clandestine, dont de nouvelles places en centre de détention pour étrangers en situation irrégulière, ont rapporté des médias.
C'est à travers un communiqué publié mercredi 21 août que la ministre de l'Intérieur britannique Yvette Cooper a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre l'immigration illégale, indique le site « Infomigrants » soulignant que le gouvernement travailliste veut d'abord s'attaquer aux passeurs.
"Jusqu'à 100 nouveaux agents spécialisés dans le renseignement et les enquêtes sont déployés au sein de l'Agence nationale de lutte contre la criminalité (NCA)" pour lutter contre ces "gangs" et ainsi "empêcher les traversées dangereuses par bateau", précise le communiqué.
Les traversées de small-boats dans la Manche sont reparties à la hausse par rapport à la même période en 2023, avec plus de 18 000 passages (et 25 décès) depuis janvier, dont 700 pour la seule journée du 11 août, rappelle le même média.
Yvette Cooper promet aussi d'augmenter les expulsions. "Des personnels sont redéployés pour augmenter le nombre de renvois de demandeurs d'asile déboutés, qui a chuté de 40% depuis 2010". La ministre de l'Intérieur veut dans les six prochains mois atteindre le niveau d'expulsions de 2018, à savoir 14 500 départs, rapporte encore "Infomigrants".
Selon le Daily Telegraph, le gouvernement compte notamment sur l'ouverture de 300 nouvelles places dans deux centres de rétention pour étrangers (l'équivalent des CRA en France), celui de Campsfield à Kidlington, près d'Oxford, et celui d'Haslar, à Gosport, précise la même source.
Le Royaume-Uni dispose actuellement de 2 300 places en centres de rétention pour migrants en situation irrégulière (contre 2 000 en France, fin 2023) et étudie de nouvelles pistes pour monter en nombre.
Enfin, quelque 300 agents ont ainsi été "réaffectés à l'examen de milliers de dossiers de demandeurs d'asile déboutés et de retours, y compris les retours forcés et volontaires", selon le ministère, indique Infomigrants.