AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

La ministre des Armées françaises, Florence Parly, a qualifié « d’inacceptables » et « d’indécentes », les accusations formulées par le Premier ministre malien Choguel Maïga concernant un « abandon » de la France après la fin de l’opération Barkhane au Sahel.

S’exprimant, lundi, en conférence de presse devant des étudiants de Sciences Po, la ministre a qualifié « d’hypocrisie » la posture du dirigeant malien.

« C'est beaucoup d'hypocrisie, c'est beaucoup de mauvaise foi, beaucoup d'indécence surtout parce que ces propos ont été tenus le samedi 25 septembre, or le vendredi 24 septembre un 52e militaire français a donné sa vie pour combattre le terrorisme au Sahel », a déclaré Florence Parly.

Elle affirme, par ailleurs, qu’il « n'y a pas de désengagement français » et souhaite « rétablir des contre-vérités ».

« Quand on a 5 000 soldats et qu'on se désengage de trois emprises, et qu'on a l'intention d'en laisser encore plusieurs milliers, lorsqu'on déploie au Sahel des blindés dernier cri (...) ce n'est pas l'attitude d'un pays qui a l'intention de s'en aller », a fait valoir la ministre des Armées.

Pour rappel, ces propos font échos aux accusations d’abandon formulées par le chef du gouvernement malien au cours de l’Assemblée Générale de l’ONU à New-York.

Pour justifier le choix de son pays, d’engager des discussions avec la société russe Wagner, Choguel Maïga avait pointé le retrait de la force Barkhane annoncé en juin dernier par Emmanuel Macron.

Pour autant, la France a toujours expliqué qu’elle allait maintenir une présence militaire au Sahel, à travers la force européenne Takuba, qui vise notamment à impliquer davantage les pays européens dans la lutte contre le terrorisme en Afrique.