AA / Addis Abeba / Sadik Kedir

Plus de 200 combattants armés se sont rendus aux forces gouvernementales éthiopiennes dans la région de l’Oromia occidental, a annoncé dimanche l’armée, marquant un nouvel épisode dans un conflit qui perdure depuis plusieurs années dans cette zone.

Selon le commandement militaire, ces combattants opéraient dans la zone d’East Wollega et ont déposé les armes à l’issue de négociations menées avec les autorités locales et des responsables de la sécurité.

L’armée affirme que cette reddition fait suite à des opérations sécuritaires soutenues, combinées à des efforts de dialogue.

La région de l’Oromia occidental est de longue date le théâtre d’affrontements entre les forces gouvernementales et l’Armée de libération oromo (OLA), un groupe armé issu d’une scission du Front de libération oromo après l’accord de paix de 2018.

L’OLA soutient que la marginalisation et la négligence dont seraient victimes les Oromos, le plus important groupe ethnique du pays, constituent les causes profondes de sa lutte armée.

Les autorités ont déjà annoncé par le passé des redditions ou des défections similaires, sans pour autant mettre fin aux violences, qui se poursuivent dans certaines parties de la région.

Toutefois, la vérification indépendante de l’ampleur et de l’impact réel de ces développements reste difficile en raison des restrictions d’accès et des coupures de communication dans les zones touchées par le conflit. Aucun commentaire immédiat de l’OLA n’était disponible dimanche.

*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir