AA / Paris / Ümit Dönmez

Une surmortalité a été constatée en France pour le mois de juillet, selon les chiffres publiés, vendredi, par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

Selon les données provisoires de l'INSEE, le nombre de décès moyen par jour était "en forte hausse en juillet", atteignant 1 750, après 1610 en juin 2022, alors que la tendance était à la baisse depuis le début de l’année 2022.

L'agence française de statistiques note aussi que le nombre de décès en juillet 2022 est supérieur de 13 % à celui enregistré lors du mois de juillet 2019, le plus récent mois hors pandémie de Covid-19 et qu'en juin 2022, on constatait déjà une hausse de 4 % par rapport à juin 2019.

"Le niveau élevé des décès toutes causes confondues en juillet 2022 s’explique vraisemblablement par la vague de chaleur survenue à la mi-juillet, après un premier épisode de canicule dès la mi-juin", indique l'INSEE, rappelant que la France a connu trois épisodes de canicule au cours de l’été 2022 : le premier du 15 au 22 juin, le deuxième du 12 au 25 juillet, "avec des pics de recours aux soins d’urgence du 15 au 18 juillet", le troisième ayant eu lieu entre le 31 juillet et la mi-août.

L'INSEE observe un "1er pic de décès, toutes causes confondues, autour du 19 juin", soit en pleine canicule, avant un deuxième "pic très net le 19 juillet, après un pic moins marqué le 13 juillet," également au cours d'une vague de chaleur.

L'agence de statistiques note, cependant, que ces données sont provisoires et qu'elles devront intégrer les décès causés par la 7e vague de Covid-19. Il est à rappeler que Santé publique France avait fait état, à la mi-juillet, d'un pic d'environ 100 décès quotidiens de patients infectés par le SARS-CoV-2.

Les données relatives aux décès survenus en août 2022, encore incomplètes, seront commentées lors de la mise à jour de fin septembre, indique l'INSEE, ajoutant qu'un bilan spécifique de l’impact des vagues de chaleur de 2022 sur la mortalité sera publié par Santé Publique France en septembre, prenant en compte l’ensemble des vagues de chaleur de l’été, mais aussi l’épidémie de Covid-19 concomitante.