France : L'industriel Vincent Bolloré placé en garde à vue
- Après l’annonce du placement en garde à vue de l’industriel Vincent Bolloré, le prix de l'action du groupe a brutalement chuté de près de 8%, passant de 4,4€, à 4,13€ à 14h (heure locale).

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AA / France / Fawzia Azzouz
L’industriel français Vincent Bolloré a été placé en garde à vue, mardi matin, dans les locaux de la police judiciaire de Nanterre (région parisienne) dans le cadre d’une enquête pour «corruption d’agents publics étrangers», ont révélé les médias français.
Ont également été placés en garde à vue, le directeur général du groupe Bolloré, Gilles Alix, et le responsable du pôle international de l’agence de communication Havas, Jean-Philippe Dorent.
La justice française cherche à savoir si le groupe Bolloré a utilisé sa filiale publicitaire Havas pour obtenir la gestion des ports de Conakry en Guinée et de Lomé au Togo.
Selon le quotidien d’information français Le Parisien, «Havas pourrait avoir assuré des missions de conseil, sous-facturées, afin de faciliter l’arrivée au pouvoir de certains dirigeants africains».
A l’annonce du placement en garde à vue, Vincent Bolloré a publié un communiqué officiel en démentant «toute irrégularité».
Le groupe explique que «Les concessions obtenues au Togo l’ont été en 2001, bien avant l’entrée du groupe dans Havas et en Guinée, en 2011, à la suite de la défaillance du n°1 (le Groupe étant arrivé en seconde position à cet appel d’offres), défaillance constatée avant l’élection du Président.»
«Le lien qui tente d’être fait par certains, entre l’obtention de ces concessions et les opérations de communication, est dénué de tout fondement économique et révèle une méconnaissance lourde de ce secteur industriel», a-t-il souligné.
Et Bolloré d’ajouter que «les prestations relatives à ces facturations ont été réalisées en toute transparence. L’audition de ses dirigeants permettra d’éclairer utilement la justice sur ces questions».
Cette enquête, ouverte en 2012 avait déjà conduit à une perquisition dans les locaux de «Bolloré Africa logistics» en juillet 2016.
Après l’annonce du placement en garde à vue de l’industriel Vincent Bolloré, le prix de l'action du groupe a brutalement chuté de près de 8%, passant de 4,4€, à 4,13€ à 14h (heure locale).