AA/Tunis/Nadia Chahed

Augmentation du Smic à 1600 euros net ( 2 000 euros brut), rétablissement de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), abolition de la "flat tax", abrogation de la réforme des retraites et de la réforme de l'assurance chômage, indexation des salaires sur l'inflation, augmentation du minimum contributif pour les retraités, blocage des prix des produits de première nécessité, annulation de l'augmentation des prix de l'énergie, du gaz et de l'électricité, telles sont les principales mesures exposées vendredi par les chefs de file LFI, PS, écologistes et communistes réunis au sein du Nouveau Front populaire.

Réunis en conférence de presse, les représentants des différents grands partis de gauche ont pris la parole, tour à tour, pour annoncer différentes mesures que leur formation souhaite mettre en place si elle venait à accéder au pouvoir, à l'issue des législatives anticipées.

Le coordinateur national de la France insoumise, Manuel Bompard, a évoqué à l'occasion "près de 150 mesures qui détaillent dans les quinze jours, les cent jours, puis dans la suite de la mandature, notre programme (...) de rupture totale de la politique d'Emmanuel Macron, pour répondre aux besoins du peuple et faire la bifurcation écologique, aujourd'hui indispensable".

Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace, a pour sa part estimé que le Rassemblement national serait "une menace pour toutes les associations qui agissent pour le climat".

"Notre liberté de parole serait menacée", a-t-il prévenu soulignant "les militants qui agissent pour notre cause seraient inévitablement bâillonnés, réprimés, en cas d'accession de l'extrême droite au pouvoir".

Prenant la parole, Marine Tondelier, présidente des Ecologistes a insisté sur la gratuité dans"les cantines, le périscolaire, les transports", promettant que cette mesure entrera en vigueur "dès la rentrée" de septembre, si le Nouveau Front populaire arrive au gouvernement.

"Nous allons faire campagne avec une grande détermination et nous allons gagner. Nous allons gouverner, nous allons gouverner pour changer la vie, vraiment", a ajouté Marine Tondelier, qui estime qu'"Emmanuel Macron a fait un pari déjà perdu".

"Nous allons faire campagne avec la même détermination que celle qui nous a animé pendant les quatre derniers jours (...). Nous avons décidé d'un programme de rupture, des meilleures candidatures possibles sur toutes les circonscriptions de ce pays, pour gagner umaximum d'élus pour gouverner", a-t-elle encore affirmé.