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France : Grève des médecins libéraux

- Les syndicats de médecins libéraux appellent à la fermeture des cabinets ces jeudi 1e et vendredi 2 décembre, pour réclamer le doublement de leurs tarifs.

Ümit Dönmez  | 01.12.2022 - Mıse À Jour : 05.12.2022
France : Grève des médecins libéraux

France

AA / Paris / Ümit Dönmez

En France, les médecins libéraux sont en grève ces jeudi 1e et vendredi 2 décembre, pour réclamer le doublement de leurs tarifs de 25 à 50 euros par consultation.

Pour la première fois depuis 2015, tous les syndicats de médecins libéraux sont mobilisés afin de faire monter la pression sur le gouvernement, alors que des négociations sont en cours avec l’Assurance maladie pour établir un nouvel accord pour les cinq prochaines années.

Initié par le collectif de jeunes médecins « Médecins pour demain », fondé l'été dernier et qui rassemble actuellement plus de 15 000 membres sur Facebook, le mouvement de contestation vise à alerter l'exécutif sur les dangers qui guettent le métier, notamment concernant son attractivité et la désertification médicale qui menace également les centres urbains.

Les syndicats appellent à fermer les cabinets pendant deux jours et justifient cette augmentation demandée par une série de revendications et objectifs dans des communiqués et tracts distribués auprès des Français.

Les médecins libéraux en grève expliquent que le doublement de leurs tarifs permettrait "une augmentation des installations de médecins, des territoires qui se re-développent, un meilleur accès au soin pour tous, un hôpital moins en tension, moins de consultations par médecin et par jour et plus de temps à consacrer aux patients, une permanence des soins ambulatoires aménageables sur tout le territoire, moins de médecins épuisés et plus de qualité de soins, la garantie de faire face à toutes augmentations de la demande de soin, la possibilité de salarier un(e) secrétaire, un(e) assistant, pour améliorer encore la prise en soin", lit-on dans ces tracts.

À la grève des médecins libéraux, s'ajoute également celle des biologistes. Ces derniers, accusés par le gouvernement d'avoir engrangé des revenus supplémentaires importants avec les tests de dépistage pour la Covid-19, s'opposent à la ponction prévue de 250 millions d'euros pour divers examens qui étaient jusqu'à présents remboursés par la Sécurité sociale.

Pour rappel, mardi dernier, les psychiatres hospitaliers se sont également mobilisés contre le "délabrement" de leur secteur, dénonçant un "abandon de la psychiatrie publique". Ils revendiquent une amélioration des moyens disponibles, faisant notamment état du "manque criant de lits d’hospitalisation complète et des fermetures régulières de centres médico-psychologiques (CMP)".

En outre, les syndicats de psychiatres hospitaliers ont également dénoncé une pénurie d’effectifs de médecins et d’infirmiers, qui "touche aujourd’hui cinq établissements hospitaliers sur six". Ils demandent une augmentation de leurs salaires de 25 % afin de rendre leur métier plus attractif.

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