AA / Paris / Ümit Dönmez

L'entreprise française de production d'électricité EDF est confrontée à un mouvement social d'envergure, suite à l'échec des négociations annuelles sur les salaires, dans un contexte inflationniste.

Selon une information du magazine l'Usine Nouvelle, l'intersyndicale d'EDF a annoncé, ce vendredi, une grève nationale pour le 30 janvier, qui pourrait entraîner des perturbations significatives dans la production d'électricité.

Le magazine économique précise que la centrale nucléaire de Cruas-Meysse, en Ardèche, et celle du Bugey sont déjà affectées, avec des réacteurs qui n'ont pas redémarré après l'appel à la grève.

Par voie d'un communiqué, l'intersyndicale a indiqué que les salariés décident localement des actions à mener, incluant des réductions de production ou des blocages d'activités, déterminés en assemblées générales.

"Sans salariés au travail, il n'y a pas de production de richesse", lit-on aussi dans le communiqué.

Selon l'Usine Nouvelle, les centrales nucléaires, telles que celle de Cruas, sont déjà en grève depuis la dernière séance de négociation du 8 janvier, où les salariés ont bloqué le redémarrage de l'unité 2. La centrale du Bugey est également touchée par un mouvement de grève depuis le début de la semaine, bloquant le redémarrage de l'unité 5.

Le syndicat CFE-CGC d'EDF a aussi mentionné des préparatifs de grève à l'usine marémotrice de la Rance en Ille-et-Vilaine.

Le magazine économique note que la situation diffère de celle de l'automne 2022, où une grève avait provoqué des retards dans les travaux d'entretien et de rénovation des centrales nucléaires françaises.

La menace d'une pénurie d'électricité reste limitée grâce à une capacité nucléaire disponible plus élevée que l'année précédente, atteignant environ 85 % de ses capacités.