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France/ Affaire Bygmalion : Fin du procès, verdict le 30 septembre

- Le parquet avait requis un an de prison, dont six mois avec sursis, à l'encontre de l'ancien président Nicolas Sarkozy

Fatma Bendhaou  | 23.06.2021 - Mıse À Jour : 23.06.2021
France/ Affaire Bygmalion : Fin du procès, verdict le 30 septembre

Tunisia

AA/ Tunis

Après cinq semaines de débats, le procès de Nicolas Sarkozy, et de 13 autres prévenus, dans l'affaire des dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, connue sous le nom de l’affaire Bygmalion, s'est achevé mardi et le tribunal correctionnel de Paris a mis sa décision en délibéré au 30 septembre.

Alors que le parquet avait requis un an de prison dont six mois avec sursis à l'encontre de l'ancien président français, son avocate, Me Gesche Le Fur, a plaidé mardi en faveur de la relaxe de son client.

"Il n'a signé aucun devis, il n'a signé aucune facture, il a accepté toutes les restrictions qu'on lui a demandées", a plaidé l'avocate.

Ne contestant pas la fraude, elle a expliqué que l'équipe de campagne avait "peut-être cédé à un certain emballement en devançant les désirs" du président-candidat.

"La vérité judiciaire de ce dossier ne sera pas la Vérité avec un grand V. La justice a fait son travail avec les éléments qu'on a bien voulu lui donner", avait concédé la procureure Vanessa Perrée lors de son réquisitoire. "Qui a ordonné le système ? Nous n'avons pas assez d’éléments pour le démontrer", avait-t-elle admis.

L’ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé quand ce dernier était patron de l'UMP (devenue Les Républicains) et directeur adjoint de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, Jérôme Lavrilleux est l'un des rares prévenus à avoir admis sa responsabilité dans la fraude.

Son avocat, Me Christian Saint-Palais, a demandé au tribunal "une sanction adaptée" pour son client.

Me Saint-Palais a dénoncé une sorte "d'entente cordiale" des autres prévenus contre de son client, par leur volonté de lui faire "porter seul le chapeau".

Compte tenu de ses "aveux", le ministère public a requis contre Jérôme Lavrilleux une peine de 3 ans de prison avec sursis et 50 000 euros d'amende.

Sarkozy, qui ne s'est présenté au tribunal qu'à l'occasion de son interrogatoire, était jugé depuis le 20 mai avec 13 anciens cadres de l'UMP et de la société Bygmalion (qui organisait les meetings), membres de l'équipe de campagne ou experts-comptables.

Grâce à un système frauduleux, l’ancien candidat à sa propre succession, avait dépensé 42,8 millions d’euros contre 22,5 millions autorisés.

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