Monde

Des ONG dénoncent l’expulsion de plus de 1500 migrants subsahariens d’Algérie

-Et appellent Alger à respecter "ses engagements contenus au titre des conventions internationales relatives, aux droits des travailleurs migrant-e-s et aux droits des réfugié-e-s".

Nadia Chahed  | 20.05.2018 - Mıse À Jour : 20.05.2018
Des ONG dénoncent l’expulsion de plus de 1500 migrants subsahariens d’Algérie

Tunis



AA/Desk

Des ONG, des défenseurs des droits de l’Homme, des universitaires et des acteurs de la société civile algérienne ont "fermement" dénoncé les "opérations d’expulsions arbitraires, ciblant des milliers de migrant-e-s subsaharien-ne-s", ont rapporté des médias locaux.

Se référant au texte de condamnation co-signé par les parties précitées, le site d'information Tout Sur l’Algérie ( TSA) rapporte, dans son édition de samedi, que "depuis le début de l’année 2018, une campagne généralisée d’arrestations arbitraires, suivies d’expulsions collectives et massives, a frappé l’ensemble des migrant-e-s originaires de l’Afrique subsaharienne, se trouvant sur le territoire national".

"Parmi ces migrant-e-s des ; Guinéens, Burkinabès, Béninois, Maliens, Ivoiriens, Sénégalais, Nigérians, Libériens, Camerounais ou Sierra-Léonais, sont refoulés aux frontières, sans aucune décision de justice, et au risque de leurs vies", déplorent encore les signataires, affirmant que plus de 1500 migrants ont été "expulsés" au cours des dernières semaines "lors d’opérations entachées d’abus et en flagrantes contradictions avec le droit international des droits humains".

Les parties signataires soulignent, que "contrairement au discours officiel qui présente ces opérations en "rapatriements à titre humanitaire", les migrants-es ciblé-e-s par cette compagne sont en majorité des "travailleurs migrant-e-s".

Elles précisent à ce propos que "seul le Niger, a sollicité dès 2014 dans le cadre d’un accord “opaque” avec le gouvernement algérien, le retour de ses ressortissant-e-s dont la majorité sont des femmes et des enfants".

Interpellant le gouvernement algérien quant à la nécessite de respecter "ses engagements contenus au titre des conventions internationales relatives, aux droits des travailleurs migrant-e-s et aux droits des réfugié-e-s(…)" , les ONG signataires exhortent Alger à " mettre en place en urgence, un cadre légal national en respect des droits des travailleurs migrant-e-s et d’une loi d’asile à même de permettre l’accès au statut de réfugié-e, et de leur protection à toutes formes d’abus ou d’exploitation", rapporte enfin TSA.

Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.
A Lire Aussi
Bu haberi paylaşın