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CPI : Dominic Ongwen reconnu coupable de crimes de guerre

-Ongwen est l'un des principaux commandants du groupe armé ougandais, Armée de résistance du seigneur (LRA).

Nadia Chahed  | 04.02.2021 - Mıse À Jour : 04.02.2021
CPI : Dominic Ongwen reconnu coupable de crimes de guerre

Kinshasa


AA/Pascal Mulegwa

La Cour pénale internationale (CPI) a reconnu, jeudi, Dominic Ongwen, un enfant soldat ougandais devenu un des principaux commandants de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), coupable de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité, a annoncé la CPI sur son site.

« Sa culpabilité a été établie au-delà de tout doute raisonnable », a affirmé le juge - Président du tribunal, Bertram Schmit.

Les juges ont retenu à sa charge 61 des 70 chefs d'accusation de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre. Les accusations portent, notamment, sur des attaques contre quatre camps de déplacés en Ouganda en 2004.

La défense de l’ex-chef de guerre a tenté d’alléger ses charges en invoquant les traitements qu'il avait lui-même subi lors de son enrôlement forcé à l'âge de 10 ans au sein de la LRA.

Ongwen avait été « enlevé, brutalisé, transformé en machine de combat », par ses bourreaux. Il avait « subi des crimes similaires à ceux qu'on lui reproche », ont souligné ses avocats dans leurs plaidoiries.

Il avait gravi les échelons pour devenir l'adjoint du commandant de la LRA, Joseph Kony.

La peine d'Ongwen qui risque la prison à vie sera prononcée à une date ultérieure qui n’a pas été communiquée par la Cour.

Créée vers 1988, la LRA est l’un des groupes armés les plus sanguinaire avec 100.000 morts à son actif, selon l'ONU. Elle est également accusée d'avoir enlevé plus de 60.000 enfants dans le Nord-est congolais, au Soudan du Sud et en Centrafrique.

La rébellion avait pour objet de renverser le président ougandais Yoweri Museveni pour le remplacer par un régime fondé sur les dix commandements du "seigneur".

Son chef Joseph Kony a été inculpé en 2005 par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Dans l’Est congolais sévit également une autre rébellion hostile au président ougandais, les forces démocratiques alliées (ADF).

Tout comme la LRA, les ADF sont accusés par Kinshasa et l’ONU d’une série de massacres et du meurtre de plusieurs centaines des civils congolais dans le territoire de Beni depuis 2014.


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