AA / Peter Kum

A la suite d’une rencontre, lundi 6 janvier, organisée par la plateforme syndicale à la Bourse de travail à N'Djamena, les travailleurs du secteur public du Tchad ont décidé d'entrer en grève de trois jours avec un service minimum dans les hôpitaux uniquement.

D’après le porte-parole de la plateforme, Bakar Michel, par ailleurs président de l’Union des syndicats du Tchad (UST), la plateforme syndicale proteste contre « la coupe des augmentations générales spécifiques sur les salaires ; la réduction de moitie des primes et indemnités ; le gel des effets financiers des avancements et reclassements et les frais de transport 2016 et 2019 ».

Les négociations avec le gouvernement tchadien n’ayant pas abouties, la plateforme syndicale va « observer une grève générale de trois jours allant du mardi 7 janvier au jeudi 9 janvier sur toute l’étendue du territoire national », souligne un communiqué de la plateforme.

Un service minimum sera observé dans les hôpitaux tchadiens et une assemblée générale aura lieu le samedi 11 janvier « pour la programmation des actions futures ».

Selon Barka Michel, cité par la presse tchadienne, l’on ne peut avoir de solution qu’en continuant les négociations.

« Nous ne pouvons pas vouloir trouver de solutions et ne pas négocier. Comme vous l’avez dit, s’il faut continuer les négociations, nous allons le faire à la Bourse de travail. Et nous allons le faire. »

Pour rappel, en 2016, les fonctionnaires du Tchad ont vu leurs indemnités et primes, ainsi que les frais de transport supprimés.

En outre, l’augmentation générale spécifique (AGS) a été réduite de plus de 30%. Après plusieurs négociations dont la dernière date du 4 janvier courant, les deux acteurs, gouvernement et plateforme n’ont pas trouvé de consensus.

Plusieurs grèves ont été organisées depuis déjà trois ans mais sans aucune avancée concrète.