SIDA au Soudan du Sud: 1238 nouveaux cas en 2018
"Seules 838 des personnes infectées se sont engagées à suivre les traitements et à prendre les médicaments nécessaires", déclare à Anadolu le directeur général du ministère de la Santé à Jonglei.

Ankara
Quelque 1238 nouveaux cas de VIH/SIDA ont été enregistrés depuis le début de l’année 2018 dans l’Etat de Jonglei dans le nord-est du Soudan du Sud, ont annoncé des autorités locales, lundi.
Le directeur général du ministère de la Santé à Jonglei, Samuel Deng, a déclaré à Anadolu que 1238 cas de VIH/SIDA ont été enregistrés depuis janvier 2018.
"Seules 838 des personnes infectées se sont engagées à suivre les traitements et à prendre les médicaments nécessaires", a-t-il ajouté.
Le responsable sud-soudanais a estimé que le bilan des personnes atteintes de VIH/SIDA pourrait s’alourdir par crainte de signaler la maladie ou de participer au dépistage volontaire.
Il a exhorté, en outre, les citoyens de Jonglei, en particulier les habitants des villages et des zones reculées, à se soumettre volontairement aux tests.
"Le SIDA ne vous tuera pas si vous prenez les médicaments à temps", a-t-il souligné s’adressant aux habitants de l’Etat de Jonglei. "Nous encourageons le dépistage volontaire pour nous enquérir sur leurs états de santé", a-t-il renchéri.
Selon Deng, "l’ignorance est la principale raison de la forte incidence de l'infection par le VIH/SIDA dans la communauté rurale".
Le directeur général du ministère de la Santé a fait savoir que les autorités ont ouvert 10 centres de dépistage volontaire et gratuit à travers l'Etat, pour contribuer à la détection des taux d'infection, au renforcement des programmes de sensibilisation et à la prévention de la maladie.
"Le nombre des personnes porteuses du VIH/SIDA dans le Soudan du Sud est passées de 13 mille à 20 mille individus entre 2013 et 2017", ont révélé les données publiées en 2017 par le Programme commun des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA).
Le Soudan du Sud, séparé du Soudan par référendum en 2011, souffre, depuis 2013, d'une guerre civile entre les forces gouvernementales et les forces de l'opposition menées par l'ancien vice-président Riek Machar.
La guerre a fait environ 10 mille morts et a contraint des centaines de milliers de civils à l’exil. Un accord de paix conclu en août 2015 n’est pas parvenu à mettre fin au conflit.