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RDC : des parlementaires dénoncent les « ingérences étrangères »

-Les présidents de deux chambres du Parlement ont dénoncé mardi « l’ingérence » et « l’activisme » de diplomates accrédités en République démocratique du Congo.

Nadia Chahed  | 16.09.2020 - Mıse À Jour : 16.09.2020
RDC : des parlementaires  dénoncent les  « ingérences étrangères »

Tunis

AA/Tunis

En RDC la rentrée parlementaire a été marquée par une offensive d’Alexis Thambwe Mwamba, président du Sénat, et de Jeanine Mabunda, présidente de l’Assemblée nationale, contre des « ingérences » de diplomates en poste à Kinshasa, ont rapporté des médias africains.

Les présidents de deux chambres du Parlement ont dénoncé mardi « l’ingérence » et « l’activisme » de diplomates accrédités en République démocratique du Congo, à l’occasion d’une rentrée parlementaire marquée par le retour de leur chef de file, l’ancien président Joseph Kabila, indique l’hebdomadaire « Jeune Afrique ».

« Le pays fait face à des ingérences étrangères récurrentes dans les affaires intérieures de l’État », a déclaré le président du Sénat, Alexis Thambwe Mwamba, dans son discours de rentrée parlementaire en présence de Joseph Kabila, rapporte le média panafricain.

« Nous remarquons que certaines représentations diplomatiques s’érigent en conseillers d’institutions publiques et d’acteurs politiques en fonction. Leurs déclarations et leur activisme contribuent à l’évidence à la méfiance entre Congolais », a-t-il ajouté.

« Nous demandons au gouvernement de rappeler aux diplomates en République démocratique du Congo, quels qu’ils soient, les exigences de leurs charges et leur devoir de réserve (…) qui interdit toute ingérence dans les affaires intérieures », a déclaré pour sa part la présidente de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda, citée par le même média.

Les présidents des deux chambres sont du Front commun pour le Congo (FCC) de l’ex-président Joseph Kabila, majoritaire à l’Assemblée nationale et au Sénat, rappelle « Jeune Afrique » précisant que le FCC gouverne en coalition avec le président Tshisekedi alors que les tensions entre les deux partenaires n’ont pas cessé pendant les « vacances parlementaires » de juillet-août.

Si les présidents des deux chambres n’ont pas explicitement détaillé les « ingérences » qu’ils dénoncent, ces dernières semaines, les représentants en RDC du Rwanda et des États-Unis ont été au centre de polémiques sur la scène politique congolaise, souligne encore « Jeune Afrique ».

Et de rappeler que des activistes congolais avaient demandé fin août « l’expulsion immédiate » de l’ambassadeur du Rwanda en RDC, après un tweet controversé sur un massacre dans l’Est de la RDC en 1998.

De son côté, Mike Hammer, l’ambassadeur des États-Unis à Kinshasa, encourage publiquement le président Félix Tshisekedi à lutter contre la corruption et l’impunité des crimes commis en marge des conflits, notamment sous le régime de Joseph Kabila (janvier 2001-janvier 2019), précise la même source.

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