Raid des forces françaises au Mali: 11 soldats maliens tués (Responsable militaire)
Un raid a été mené, dans la nuit du 23 au 24 octobre dernier, contre un camp "djihadiste" par l’opération Barkhane, Force française présente au Mali.

Tunisia
AA/Desk
Bamako a confirmé la mort de onze soldats maliens dans un raid "anti-terroriste" mené par les forces françaises dans la nuit du 23 au 24 octobre à Kidal (Est), ont rapporté, lundi, plusieurs médias.
«Nous avons assez d'éléments pour dire que dans la nuit du 23 au 24 octobre, après un raid anti-terroriste, nos militaires ont été tués», a confirmé un responsable du ministère malien de la Défense, qui s'exprimait sous couvert de l'anonymat, dimanche tard dans la soirée.
Les soldats maliens tués étaient retenus comme prisonniers par un groupe djihadiste dénommé "Groupe de soutien à l'islam et aux Musulmans", lorsque l’opération Barkhane a mené son raid.
Ce n’est qu’après cette opération que les cadavres des onze soldats ont été reconnus.
Des photos des corps ont permis de recouper les informations et d’identifier leurs identités «sans risque de se tromper», a ajouté la même source.
A la suite de ce raid, une source de l’armée française avait déclaré que le groupe armé a été mis hors d’état d’agir et que «quinze terroristes ont été tués».
D’après les informations recueillies par le correspondant d’Anadolu au Mali, «Barkhane avait affirmé avoir visé un camp terroriste et les opérations de reconnaissance menées avant la frappe n'avaient pas permis de déceler la présence des prisonniers membres des forces armées maliennes dans ce camp».
En reconnaissance de cette bavure, l'ambassadrice de France au Mali, Evelyne Decorps, accompagnée d'un responsable de "Barkhane" ont rencontré, le 31 octobre écoulé, le ministre malien de la Défense, Tiéna Coulibaly, pour lui présenter leurs "regrets".
Il est à rappeler que le Nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes extrémistes liés à Al-Qaïda, à la faveur d'une rébellion touareg déclenchée en janvier de la même année, sous le commandement de Iyad Ag Ghaly.