Afrique

Centrafrique : un état d'urgence de 15 jours décrété

- L'état d'urgence de 15 jours est entré en vigueur en Centrafrique jeudi 21 janvier. Il instaure un couvre-feu et un contrôle des déplacement

Lassaad Ben Ahmed  | 21.01.2021 - Mıse À Jour : 21.01.2021
Centrafrique : un état d'urgence de 15 jours décrété

Central African Republic

AA / Peter Kum

Le président centrafricain Faustin Archange Touadera a décrété, jeudi 21 janvier, l'état d'urgence sur tout le pays, expliquant qu'un contrôle renforcé est nécessaire pour ramener l'ordre après les attaques des rebelles contre plusieurs villes centrafricaines depuis le 19 décembre 2020.

La décision a été prise suite à un conseil des ministres, jeudi.

Dans un communiqué lu à la radio nationale, jeudi soir, les autorités centrafricaines ont expliqué avoir signé ce décret qui confère des pouvoirs accrus au gouvernement pendant 15 jours, suivant les dispositions de la Constitution.

Ce décret crée des « mesures importantes et urgentes pour maintenir l'ordre, garantir la sécurité et assurer le bon fonctionnement de l'Etat», ont-elles justifiées.

Cet état d’urgence qui prend effet « à compter du 21 janvier 2021 à minuit » est proclamé « sous rapport du ministre de la défense, après avis du conseil des ministres, du bureau de l’Assemblée nationale et du président de la Cour constitutionnelle », selon la loi 2019 « relative à la gestion des crises ».

D’après l’article 13 de la constitution centrafricaine, un état d’urgence peut être décrété « lorsque les institutions de la République, l'exécution de ses engagements sont menacés d'une manière grave et immédiate, et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu ».

Au terme des quinze premiers jours, l'Assemblée nationale devra se prononcer sur un éventuel prolongement de l'état d'urgence entré en vigueur jeudi 21 janvier.

Pour rappel, la Centrafrique est plongée dans une crise sécuritaire qui implique différents acteurs depuis 2013.

Des groupes armés règnent sur les deux tiers du pays et défient régulièrement le pouvoir central, présidé par Faustin Archange Touadéra, en place depuis 2016 et réélu le 27 décembre dans un climat d'incertitudes.

Le 13 janvier, les rebelles, constitués en coalition de six groupes armés, ont semé la terreur, en prenant d'assaut la capitale Bangui, une première depuis 2013.

Cette attaque, repoussée par les Casques bleus de la Minusca, force d'interposition de l'ONU, et par les forces armées centrafricaines (FACA), a fait un mort chez les Casques bleus, et au moins une dizaine parmi les assaillants.

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