Afrique

Amnesty dénonce les "arrestations arbitraires" d'opposants au Togo

-Deux leaders de l'opposition ont été arrêtés le week-end dernier.

Nadia Chahed  | 02.12.2020 - Mıse À Jour : 02.12.2020
Amnesty dénonce les "arrestations arbitraires" d'opposants au Togo

Tunis

AA/Tunis

L'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty International a dénoncé "les arrestations arbitraires" d’opposants au Togo.

"Les arrestations survenues le week-end dernier s’inscrivent dans une répression croissante des voix dissidentes par les autorités togolaises depuis la réélection du président Faure Gnassingbé pour un quatrième mandat en février", a déclaré Amnesty International dans un communiqué publié mardi.

La garde à vue de Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, nouvelle coordinatrice de la Dynamique Monseigneur Kpodrzo (DMK), un regroupement de partis d’opposition et d’organisations de la société civile au Togo, et de Gérard Yaovi Djossou, chargé des affaires sociales et des droits de l’homme, a été prolongée hier, précise l'ONG rappelant qu'ils avaient été arrêtés respectivement les 28 et 27 novembre alors que la DMK avait appelé à une grande manifestation à Lomé pour dénoncer les résultats de l’élection présidentielle et le harcèlement judiciaire contre des opposants.

Ils sont accusés de regroupement de malfaiteurs et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat, précise encore Amnesty.

"L’arrestation des deux opposants semble être strictement liée à l’appel à manifestation et apparait comme une nouvelle illustration des autorités de vouloir réduire au silence l’opposition et les voix dissidentes", a déclaré Marceau Sivieude, directeur régional adjoint d’Amnesty International pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique Centrale, cité par le communiqué.

Seize personnes, militants de la DMK, avaient été arrêtées le 21 avril dernier, inculpées pour fragrant délit de rébellion, jugées puis condamnées à 12 mois de prison dont huit mois avec sursis. Elles voulaient s’opposer à l’arrestation de l’opposant Agbéyomé Kodjo le même jour. Elles ont été libérées le 25 août dernier, rappelle l'ONG.

En outre, le harcèlement contre les journalistes se poursuit. Au cours de cette année, plusieurs médias togolais ont été sanctionnés par la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC), notamment ordonnant la suspension des journaux tels que ‘Alternative, ‘Fraternité ’ et ‘ Liberté’, souligne enfin Amnesty.

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