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Algérie : la justice suspend le Parti socialiste des travailleurs (gauche)

- Sur demande du gouvernement

Ekip  | 20.01.2022 - Mıse À Jour : 20.01.2022
Algérie : la justice suspend le Parti socialiste des travailleurs (gauche)

Algeria

AA / Alger / Aksil Ouali

La justice algérienne a décidé, jeudi, de "suspendre temporairement les activités du Parti Socialiste des travailleurs (PST) et de fermer ses locaux".

La décision a été prononcée par le Conseil d'Etat qui a traité une plainte du ministère algérien de l'Intérieur reprochant à cette formation de la gauche algérienne, active depuis 1990, "la non tenue de son congrès de mise en conformité dans les délais".

Le ministère algérien a demandé, ainsi, depuis le mois de mai 2021, la dissolution de ce parti. Cette décision, a réagi le PST, dans un communiqué, constitue « une atteinte au multipartisme ».

« Nous venons d’apprendre à l’instant la décision grave du conseil d’Etat qui vient d’ordonner, aujourd’hui, la suspension temporaire des activités du parti socialiste des travailleurs (PST) et la fermeture de ses locaux », a dénoncé ce parti dans ce communiqué.

Le PST a déploré « une décision politique qui constitue un précédent grave » et « une atteinte aux libertés démocratiques et au multipartisme et aux libertés démocratiques en Algérie".

"Notre combat au sein des travailleurs et au sein de notre peuple pour les libertés et la justice sociale continue ! Notre combat internationaliste, anticapitaliste et pour le socialisme continue aussi", a ajouté le communiqué, signé par le secrétaire général du PST, Mahmoud Rechidi.

Des formations politiques de l'opposition commencent à réagir à cette décision.

C'est le cas du Parti des travailleurs (PT). « Au nom de tous les militants du Parti des Travailleurs, le Secrétariat du bureau politique du PT exprime sa solidarité inconditionnelle avec les militants et les dirigeants du PST », a souligné cette formation en dénonçant, à son tour, "une atteinte au multipartisme".

Visé lui aussi par une procédure similaire, l'Union pour le progrès et le changement (UCP) a, quant à lui, eu gain de cause. Le conseil d'Etat a débouté le ministère de l'Intérieur qui a demandé aussi la dissolution de cette formation dirigée par l'avocate et opposante, Zoubida Assoul.

Le ministre algérien a menacé également, il y a quelques semaines, de suspendre le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) en le mettant en garde contre le fait d'accueillir dans son siège des réunions de parti et d'associations qui appellent à "la mise en place d'un front contre la répression et pour la libération des détenus d'opinion".

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